C'est une orgie de tennis que propose traditionnellement, mais pour la dernière fois, le deuxième lundi de Wimbledon avec l'ensemble des 8es de finales programmés sur une seule journée. Cette année, on y retrouvera en vedettes Djokovic et Federer, quelques surprises aussi. Ce «Manic Monday» (Lundi de folie) était le résultat de la volonté de ne pas jouer le dimanche en milieu de tournoi. Mais le All England Lawn Tennis Club, qui organise le Majeur sur gazon, a d'ores et déjà annoncé qu'à partir de 2022, le tournoi s'alignerait sur les autres épreuves du Grand Chelem et ferait débuter les 8es le dimanche. Djokovic et Federer... encore et toujours Trois matchs pour monter en température et revoilà le N°1 mondial et double tenant du titre Novak Djokovic, ainsi que Roger Federer et ses huit sacres record à Wimbledon, au rendez-vous des 8es. Le Serbe y est parvenu pour la 13e fois, le Suisse pour la 18e. «Nole» s'est qualifié 55 fois pour la deuxième semaine en Majeur, Roger pour la 69e. Autant dire que pour eux, c'est à partir d'aujourd'hui que les choses sérieuses commencent. Avec, en ligne de mire, une finale-revanche entre les deux hommes près que Djokovic a privé Federer d'un 21e titre record du Grand Chelem en 2019. Depuis, le Serbe s'est mis en position de se hisser lui aussi, dimanche prochain, à 20 titres majeurs comme Federer et Rafael Nadal qui avait égalé le Suisse en remportant en 2020 son 13e Roland-Garros. «Quel que soit le tour, il est le favori ici (à Wimbledon)», a estimé Federer, 40 ans en août. Le Suisse se remet d'une double opération du genou droit en 2020 et a fait de Wimbledon son objectif de la saison. Mais Djokovic aussi ! «J'espère faire un bon tournoi et aller au bout. C'est mon désir et c'est ce que je vise», a-t-il répété vendredi. On les attendait Daniil Medvedev (2e mondial), vainqueur à Majorque, a beaucoup gagné en confiance en réussissant pour la première fois de sa carrière à remonter un handicap de deux sets avant de s'imposer en cinq, au troisième tour contre Marin Cilic. «Pour la confiance, mais aussi pour ma carrière, pour moi en tant que joueur de tennis, que sportif, ce genre de matchs ça vous rend meilleur », a-t-il commenté. Matteo Berrettini (9e), lauréat du Queen's, monte en puissance : avec son gros service (20 aces et 0 double faute, 2 balles de break concédées mais aucune perdue), ses grandes gifles de coup droit et son jeu d'attaque globalement efficace (6 points sur 6 gagnés à la volée, 38 coups gagnants pour 23 fautes directes), il a survolé son troisième tour face à Aljaz Bedene. Et Alexander Zverev (6e) pense avoir désormais acquis cette expérience si importante en Grand Chelem après sa finale de l'US Open 2020 ainsi que ses demi-finales en Australie 2020 et à Roland-Garros 2021. «Savoir gérer son temps et ses matchs est primordial. C'est quelque chose que je ne savais pas faire au début de ma carrière», a-t-il estimé. Chez les dames, la N°1 mondiale Ashleigh Barty est bien là, tout comme la jeune Coco Gauff qui, à 17 ans, tentera de se qualifier pour les quarts de finale et ainsi égaler son meilleur résultat en Grand Chelem obtenu il y a deux semaines à Roland-Garros. Elle avait déboulé sur la planète tennis en 2019 en atteignant les 8es de finale de Wimbledon. Les surprises La principale surprise de la première semaine, outre l'abandon au 1er tour de Serena Williams, vient de la qualification de la lycéenne britannique Emma Raducanu, 338e mondiale. «J'ai reçu quelques emails de mes profs. Mon prof de maths m'a félicitée. Et c'était génial de recevoir des messages de mes copains d'école aussi», a raconté la joueuse de 18 ans. Chez les messieurs, la présence de Sebastian Korda (50e), 20 ans, n'était pas assurée non plus, même si depuis un an il reçoit les conseils d'Andre Agassi, vainqueur en 1992. «Il m'a accueilli deux semaines dans sa famille à Las Vegas (...) Nous parlons quasiment chaque jour, de chaque match, de la façon dont je me sens, de ce que je devrais faire», a expliqué le fils de Petr Korda.