Le championnat entre parenthèses dès la fin du match face au NC Magra, dimanche dernier à Tizi-Ouzou, la JS Kabylie se prépare désormais à sa finale africaine contre les Marocains du Raja de Casablanca. Au sifflet final d'Abderrazak Arab, arbitre du match JSK-NCM, remporté par les Canaris sur un penalty transformé par leur capitaine Réda Bensayah, c'est le coach français des Kabyles Denis Lavagne qui lancera les hostilités de samedi prochain, jour de la grande finale face aux Rajaouis. «Le Raja Casablanca est une belle équipe, composée d'excellentes individualités (...) À nous de faire prévaloir notre collectif par rapport aux qualités du Raja. Je pense que nous avons les qualités défensives et offensives pour les gêner. Nous devons arriver à 100% de nos capacités. Ce sera du 50-50», a-t-il déclaré en conférence de presse durant laquelle il a très peu évoqué les difficultés connues par son équipe contre une accrocheuse formation de Magra. C'est vrai que depuis la qualification en finale, les questions des journalistes et tous les fans de l'ex- Jumbo-Jet se rejoignent : «Quel sera le visage de la JSK contre le Raja ?», est l'unique souci de ceux qui suivent l'actualité du club du Djurdjura. Des questions auxquelles le technicien français répond avec sérénité. En mettant l'accent sur l'importance du flux psychologique qui entoure une telle confrontation. «Le match va se jouer sur le contrôle émotionnel», a-t-il notamment insisté sans oublier d'affirmer que les joueurs doivent se tenir prêts le jour «J». «Etre capable de jouer à son meilleur niveau le jour J, à l'heure H pour un match d'une telle importance. Jusque-là, nous avons toujours répondu présent», fera-t-il remarquer. Au sujet de l'adversaire marocain, Lavagne ne tarit pas d'éloges. Mais dit aussi que «Le Raja Casablanca ressemble aux équipes du RS Berkane et du CS Sfax que nous avons déjà affrontées et contre lesquelles nous n'avons pas perdu, en réalisant de bonnes performances». Un message d'espoir aux fans de la JS Kabylie qui se mobilisent tous pour que leur team soit au rendez-vous. D'autant plus que le sentiment général est à l'euphorie. Celle-ci est entretenue par des affirmations réconfortantes de Lavagne et de la majorité des composantes du club. Un Lavagne qui se prépare surtout à tous les scénarios. «Les deux équipes peuvent être départagées lors des prolongations où lors de la série des tirs au but, tout est possible. Tout dépendra de la manière avec laquelle nous allons aborder cette finale. Il faudra répéter ce qu'on a déjà pu faire depuis le début de la compétition», a fait savoir l'ancien responsable du centre de formation du Havre AC. 19 ans après le dernier sacre africain de la JS Kabylie, et malgré tant d'incertitudes et de crises internes, l'heure est à nouveau à la sérénité et à l'espérance. M. B.