Le grand jour est arrivé : à Cotonou, ce soir, aux coups de 22h30, la JS Kabylie et ses fans, mais pas seulement, sauront si les Canaris nouvelle cuvée ont les mêmes vertus que la génération dorée du Jumbo-Jet : celle notamment d'une équipe qui gagne ses grands rendez-vous. 19 ans après, la JSK renoue avec l'histoire. Pour en écrire une nouvelle page, aussi prestigieuse que toutes celles signées par de grands noms, joueurs et dirigeants, que le club a enfanté ou simplement vu transiter. Pour l'éternité, Hannachi, Amara, Larbès, Meghrici, Iboud, Mekbel, Adane, Aït Tahar, Meddane, et l'on oublie certainement des dizaines d'autres, ont façonné la grande maison de la grande JSK. Des dirigeants aussi : Mansour Abtouche, Arezki Oumnia, Abdelkader Khalef, Boussaâd Benkaci et Moh-Chérif Hannachi qui se sont sacrifiés, armes et bagages, au prix de leur santé et de leur famille. De leur confort surtout. Pour offrir des moyens de réussite, pas toujours facile à obtenir dans un monde de loups. De loubards. Ce soir, la nouvelle cuvée a rendez-vous avec l'histoire qu'ils ont commencé à écrire dès les premiers pas de cette 21e édition de la Coupe de la CAF. Depuis Niamey jusqu'à Cotonou en transitant par Bamako, Lusaka, Berkane, Garoua, Sfax et Yaoundé. Des étapes que les jeunes, et moins jeunes, de Denis Lavagne ont franchies avec bonheur. Jusqu'à donner rendez-vous à la nouvelle puissance du football maghrébin et africain qu'est le Raja de Casablanca. Un adversaire que le club du Djurdjura connaît pour l'avoir affronté nombre de fois (4) avec l'objectif d'«ensemencer» une nouvelle étoile sur le maillot en vert et en jaune des Kabyles. Avec des appréhensions mais beaucoup de certitudes, aussi. Lavagne se la joue modeste en déclarant l'évidence d'un match à chances égales. Du 50/50 avant le sifflet du Sud-Africain Gomes De Freitas. Après, les débats seront différents. La naïveté, l'insouciance surtout, des Souyad, Oukaci et autre Bensayah sont autant d'armes fatales qu'une stratégie du commando préparé par l'entraîneur français. Ce sera un atout majeur de ce derby maghrébin disputé sur terrain neutre. Et le club marocain qui a battu la formation kabyle à deux reprises chez lui (contre une défaite et un nul en Algérie) n'aura pas le même «confort», les mêmes avantages, au stade de l'Amitié de Cotonou. M. B. Il a repris l'entraînement collectif jeudi Boulahia sera d'attaque L'attaquant de la JS Kabylie Zakaria Boulahia, rétabli d'une blessure au genou, a repris l'entraînement, lors de la séance qui s'est déroulée jeudi soir au stade de Porto-Novo. «L'attaquant Zakaria Boulahia a intégré le groupe. Le joueur s'est exercé le plus normalement du monde», a écrit la JSK sur sa page officielle Facebook. Boulahia (24 ans), auteur d'un doublé lors de la demi-finale (retour) face aux Camerounais de Coton Sport (3-0), s'est blessé lors de la défaite concédée à Béchar face à la JS Saoura (2-0), le jeudi 1er juillet, pour le compte de la 28e journée du Championnat de Ligue 1. Outre deux séances d'entraînement Soins et balade au menu Outre les deux séances d'entraînement que l'équipe a effectuées jeudi et hier, les joueurs ont été soumis à des soins chez les membres du staff médical qui s'est déplacé au complet au Bénin. Par ailleurs, pour décompresser, les camarades de Bencherifa ont fait des promenades au niveau de la plage à proximité de leur lieu de résidence, en l'occurrence l'Hôtel Azalaï. M. B. Kamel Abdeslam, directeur sportif de la JSK : «Les joueurs sont bien concentrés sur leur sujet» Le directeur sportif de la JS Kabylie, Kamel Abdeslam, a déclaré que les joueurs étaient «bien concentrés» sur la finale de la Coupe de la Confédération, prévue ce soir face aux Marocains du Raja Casablanca, au stade de l'Amitié Général-Mathieu-Kérékou de Cotonou. «Le voyage s'est déroulé dans d'excellentes conditions. Au niveau de l'aéroport de Cotonou, les formalités douanières se sont déroulées très rapidement. Nous sommes très bien installés à notre lieu de résidence. Les joueurs sont désormais bien concentrés sur cette finale, à eux d'être à la hauteur», a indiqué à l'APS le dirigeant kabyle, joint par téléphone. «Tout le monde est prêt pour cette finale, y compris l'attaquant Zakaria Boulahia, rétabli d'une blessure au genou, et dont la participation va revenir à l'entraîneur (Denis Lavagne, ndlr). Avant d'enchaîner : «Le taux d'humidité est très élevé ici à Cotonou, les joueurs devront faire avec le jour du match, ça ne sera pas facile, mais au fil des minutes, l'organisme va finir par s'habituer.» Appelé à se prononcer sur cette finale, la première pour la JSK depuis 2002, l'ancien milieu offensif de la JSK (1978-1991) a relevé la difficulté de ce «derby maghrébin face à une équipe d'expérience. Les joueurs ne vont pas lésiner sur les efforts pour offrir à l'Algérie ce trophée tant désiré», a-t-il conclu.