À quatre jours de cette grande finale de coupe de la CAF qui doit opposer, samedi à 20h au stade Mathieu-Kérékou de Cotonou, la JSK à la formation marocaine du Raja de Casablanca, toute la Kabylie est déjà en effervescence, car l'événement est réellement de taille et les senteurs enivrantes de l'Afrique ne laissent personne indifférent. C'est que, dix-neuf ans après la dernière coupe de la CAF remportée haut la main, le 24 novembre 2002, contre le Tonnerre de Yaoundé, les Canaris du Djurdjura ont arraché un autre rendez-vous avec l'histoire. Après avoir déjà façonné de façon remarquable un palmarès déjà riche de sept couronnes continentales, soit deux coupes d'Afrique des clubs champions (1981 et 1990), une Supercoupe d'Afrique (1982), une coupe des vainqueurs de coupes (1995) et trois coupes de la CAF consécutives en 2000, 2001 et 2002, cette nouvelle génération des Benbot, Souyad, Aït Abdeslam, Bensayah et autres Bencherifa aura réussi cette année un parcours exceptionnel pour défier une grande partie de la hiérarchie continentale et se frayer, une fois de plus, une place royale en finale de la Confederation Cup 2021. En balayant sur leur chemin de grosses cylindrées africaines comme le Stade Malien, la Renaissance de Berkane, le Club Sfaxien et surtout la coriace formation camerounaise du Coton Sport de Garoua qu'ils ont réussi à épingler à quatre reprises dans cette édition – excusez du peu ! – les "Golden Boys" de Denis Lavagne auront tout simplement défrayé la chronique et surpris les observateurs les plus avertis. Et comme l'appétit vient en mangeant, les camarades de Malik Raiah veulent aller carrément au bout pour arracher une huitième étoile africaine et confirmer ainsi leur statut légendaire de véritable ambassadeur du football algérien. "Nous avons une équipe très jeune mais qui a du cœur et de l'orgueil à revendre, et si nous arrivons à maîtriser notre potentiel émotionnel, je suis convaincu que nous pourrons bousculer cette formation d'envergure qu'est le Raja de Casablanca et écrire une nouvelle page d'histoire de la JS Kabylie", dira Denis Lavagne, qui symbolise parfaitement la joie de jouer et la soif de vaincre de cette nouvelle couvée kabyle. "Personnellement, je suis confiant en notre équipe qui a toujours su se transcender dans les grands rendez-vous africains, et nous partons au Bénin avec un moral d'acier et une ferme détermination de revenir samedi soir avec le trophée africain, même si nous avons beaucoup de respect pour nos frères marocains du Raja", dira, de son côté, le président Chérif Mellal, l'homme-courage qui ne craint pratiquement aucun défi. Du côté des joueurs, l'heure est à l'optimisme et à la sérénité, car la dernière victoire obtenue, dimanche soir en championnat, face au NC Magra, a apporté du baume au cœur dans le vestiaire kabyle. Jeune capitaine de 26 ans, l'ancien attaquant de la JSM Béjaïa, Rida Bensayah, veut donner l'exemple à ses jeunes coéquipiers, lui qui estime que "tout le groupe est conscient de l'enjeu et se déclare prêt à rallier Cotonou avec la ferme conviction de réussir à tout prix, ce samedi, un grand coup d'éclat face au Raja et offrir un nouveau trophée à la Kabylie et à toute l'Algérie". Ceci dit, Denis Lavagne a réaménagé quelque peu son plan de travail, puisqu'il a soumis ses poulains à un entraînement matinal, hier, qui sera suivi d'un dernier galop d'entraînement, ce matin encore au stade du 1er-Novembre, puisque le vol pour Cotonou est programmé à 13h30 et que l'arrivée est prévue en début de soirée dans la capitale béninoise.