La conquête d'une septième étoile n'a pas connu la réussite escomptée. La JS Kabylie qui a terminé sa finale en fanfare,avait mal lancé les débats, encaissant deux buts en l'espace de 7 petites minutes. Pas de chance pour les Canaris, hier samedi à Cotonou, en finale de la 21e édition de la Coupe de la CAF. La faute à une certaine incrédulité de la part des joueurs algériens qui ont mis du temps pour mettre le turbo. Le Raja avait déjà pris ses distances... Si la VAR a été sollicitée pour éviter l'ouverture du score au profit du Raja dès la 5e minute quand, servi en profondeur, Rahimi se présente devant Benbot qu'il dribble avant de mettre le cuir dans les bois vides. Si le premier assistant du Lesotho, Souro Patson, a hésité, le Sud-Africain Miguel Gomes de Freitas fera signe d'un hors jeu de l'attaquant marocain pour annuler le but. Mais, les Canaris avaient les jambes qui tremblaient et se feront avoir deux minutes plus tard et de la même manière : une passe lobée sur le buteur Rajaoui qui ré-exécutera le même geste technique et offrira l'avantage à son équipe (7'). La douche écossaise pour le club kabyle qui semblait marqué psychiquement par ce démarrage raté. Tellement traumatisé que Ben Malango, l'autre pointe du Raja, doublera la mise comme dans une parade. Le Congolais réceptionne le ballon au point de penalty, pivote et exécute Benbot. Imparable (2-0, 14'). Les (mauvais) calculs de Lavagne ont été faussés par le mauvais alignement d'une défense trop jeune, trop naïve surtout, qui sera ce maillon faible de l'équipe algérienne. Si Kerroum, Aït Abdeslam et Souyad n'ont pas soutenu leur portier Benbot, l'expérimenté Bencherifa sécurisait mieux son flanc droit ,et animait le couloir gauche offensif de son team par des montées incessantes qui donneront des sueurs froides à Zeniti et sa ligne arrière. Cette dernière saura repousser, toutefois, les essais peu convaincants de Bensayah et ses amis de l'attaque. Une ligne offensive qui, dès la seconde mi-temps, sera renforcée par Hamroune qui remplacera un Raiah peu inspiré, hier, et qui de surcroît n'offrait pas la couverture suffisante à ses défenseurs. Et c'est avec ce nouvel atout que la JSK lancera sa seconde mi-temps. Une manche partie à 1000/h par les Algériens qui réduiront rapidement la marque par leur buteur de la demi-finale, Zakaria Boulahia, qui fusillera le gardien marocain sur la première attaque qui suivait le sifflet de la reprise (47'). Dans leur quête de rétablir l'équilibre, les Kabyles se procureront d'autres opportunités dont celle manquée par Hamroune, bien embusqué dans les 18 yards, mais dont la volée échouera dans les bras de Zeniti (56'). Acculés par les hommes de Lavagne, les Rajaouis useront d'anti-jeu, de violence surtout. Et l'acte commis par ElArdjoune sur Oukaci lui vaudra d'abord un jaune, puis sur vérification de la VAR, un rouge ,synonyme d'exclusion (63'). Contre un adversaire amoindri, la mission des Canaris s'annonçait moins pénible pour renverser la tendance et, surtout, le sens que doit prendre le trophée africain 2021. L'incorporation des nouvelles pointes par Lavagne (Boualia et Al-Tubal à la place du médian Oukaci et du capitaine Bensayah), s'inscrivait dans cette perspective. L'intention de l'entraîneur français était de peser sur le bloc défensif marocain, quitte à vider la ligne médiane. Les Marocains auront la balle du 3-1 par Malango (73') puis Al-Tubal trébuchera au moment de frapper, sa molle frappe ira mourir dans les gants de Zeniti (81'). C'est Ngoma qui faillit mettre un troisième but (90') ,et c'est finalement le Raja qui triomphera grâce à son expérience. Et son démarrage en trombe. La JSK a des regrets à se faire... M. B