Le directeur général adjoint du complexe sidérurgique de Bellara, Sofiane Chaib Setti, a affirmé hier dans une déclaration à la presse que ledit complexe a démarré la production de l'oxygène dont les hôpitaux ont besoin pour prendre en charge les patients atteints de la Covid-19. Le même responsable a ajouté que l'une des unités dudit complexe produit de l'oxygène liquéfié depuis un mois et demi et dont nos analyses ont montré qu'il avait les mêmes caractéristiques que l'oxygène que les établissements hospitaliers utilisent pour soigner les patients du coronavirus. Ensuite, nous avons pris attache avec des entreprises spécialisées dans le transport de cette matière vitale. «Actuellement, nous assurons l'approvisionnement des hôpitaux de 4 ou 5 wilayas telles M'sila, Constantine, Skikda, Alger », a-t-il souligné. Le DG adjoint du complexe sidérurgique de Bellara a annoncé par ailleurs que cette unité produit environ 60 000 litres par jour d'oxygène liquéfié destiné aux hôpitaux pour répondre à leur demande, car la demande nationale dépasse l'offre. «On remplit quotidiennement 4 camions de grande capacité au profit des établissements hospitaliers. L'approvisionnement des hôpitaux en cette matière vitale se veut une contribution de notre complexe pour faire face à cette pandémie. L'approvisionnement des hôpitaux de la wilaya de Jijel sera une priorité et se fera gratuitement étant donné que le siège du complexe se trouve à Jijel», a conclu Sofiane Chaib Setti. Bouhali Mohammed Cherif Hausse vertigineuse des prix durant l'Aïd Comme il fallait s'y attendre, les prix des fruits et légumes, la vieille et durant la fête de l'Aïd el-Adha, ont enregistré une hausse vertigineuse à l'échelle des marchés de la wilaya. Pour les marchands ambulants, ce fut la loi de l'offre et de la demande. Du côté des consommateurs, c'est le gain rapide des commerçants. Une simple virée aux marchés du centre-ville du Village-Moussa, où de nombreux marchands de légumes et de fruits à Taher, nous renseigne sur cette flambée vertigineuse des prix de ces produits agricoles, notamment ceux très prisés en cette fête religieuse. Au marché de proximité longeant la mosquée Omar-Benkhetab, se trouvant sur les hauteurs de la ville de Jijel, les prix de la courgette, du navet et l'haricot vert ont doublé pour atteindre les 220 contre 120 DA il y a seulement quelques jours. Idem pour d'autres légumes dont, entre autres, la tomate, le concombre et la carotte dont les prix ont été, par ailleurs, touchés par cette fièvre des prix. Ils sont passés respectivement de 35 DA pour frôler les 80 DA pour la tomate, 70 DA pour atteindre 130 DA pour les deux autres produits. Il y a lieu de souligner également que le prix de la betterave a atteint les 80 DA, l'oignon est passé de 20 DA le kilogramme à 50 DA soit une hausse de plus de 100%. Des hausses qui précarisent davantage le pouvoir d'achat des petites bourses en cette conjoncture économique caractérisée par l'érosion du pouvoir d'achat de larges franges sociales. Dans la localité de Djimar réputée pourtant pour son marché de gros de légumes et de fruits, les prix des fruits ont enregistré une flambée sensible telle la banane qui est passée de 210 à 280 DA le jour de l'Aïd, la pomme locale de piètre qualité se vend à 600 DA, la prune, qui se vendait à 150 DA le kilogramme il y a quelques jours a atteint les 350 DA. Hormis le melon et la pastèque qui ont été épargnés par cette hausse, les prix de nombreux fruits ne sont pas à la portée des bourses moyennes en ces temps de disette. À noter que ces fêtes religieuses, symboles de piété et de tolérance pour les musulmans, sont devenues une opportunité pour de nombreux commerçants véreux à la recherche du gain rapide et facile, faisant fi de toutes les valeurs humaines de bonté et de piété. Notons enfin que la permanence assurée par les commerçants, notamment les 185 boulangers, a été respectée d'une manière acceptable à l'échelle de la wilaya, selon des échos en provenance de plusieurs communes. Bouhali Mohammed Cherif