Encore des dégâts causés par la mauvaise gestion des anciens staffs dirigeants de l'ESS. Un dossier, celui du Malien Malick Touré qui porte un énorme préjudice à la trésorerie déjà anéantie du club de Aïn Fouara suite à la sanction prononcée par le jury disciplinaire de la Fifa. Incapable de payer les émoluments du milieu offensif malien qui a aussitôt saisi l'instance internationale, le club algérien est menacé de suspension de toutes les compétitions, en sus de l'obligation de payer à l'ancien joueur du MO Béjaïa la bagatelle de 1 milliard et 875 millions de centimes et de l'interdiction de recruter pour plusieurs périodes d'enregistrement. Une chape de plomb qui doit être levée avant le 10 août prochain, celle-là même choisie par la FAF et la LFP pour envoyer la liste des représentants algériens aux épreuves de la CAF pour lesquelles l'ES Sétif est fortement pressentie. En d'autres temps, une telle somme ne pouvait constituer un obstacle pour un club come l'Entente de Sétif capable de folies pour s'attacher les services de talentueux footballeurs, nationaux et africains. Ce qui n'est plus le cas en cette période de dèche où le club crie à la famine, à la faillite. À telle enseigne de négocier à perte le départ de plusieurs de ses pépites. Les cas de Laouafi et Deghmoum interpellent, à cet effet, les consciences : ces deux joueurs encore sous contrat avaient longtemps attendu un signe de la part des dirigeants pour obtenir leurs dus, en vain. Si le premier a fini par résilier son contrat qui prend fin le 31 août, le second, enfant du club, a dû se contenter du tiers de ce que l'ESS lui doit. Le spectre de la CNRL fait perdre le sommeil à Halfaya, Serrar et autre Lafi et le... titre au club des Hauts-Plateaux. D'autres éléments de l'équipe ont saisi ou ont l'intention de solliciter l'arbitrage de la commission de résolutions de litiges de la FAF. Pour dire que rien ne va plus au sein de l'ESS qui semble batailler sur plusieurs fronts. Lundi, déboutés par le Trals dans son affaire du match contre le RC Relizane, à propos duquel la CD/LFP a prononcé la défaite des deux équipes, les dirigeants sétifiens se tournent vers le TAS de Lausanne avec l'espoir d'obtenir gain de cause. Mais pour «transférer» l'affaire devant le Tribunal arbitral sportif, les 1 000 francs suisses (droits de greffe) sont nécessaires et l'ESS n'a plus le sou. Il a toutefois le temps, trois semaines environ (jusqu'au 16 août) pour déposer sa requête et espérer. Pour presque le même motif (match perdu), l'USMA a mis plus de huit mois pour que son cas soit traité et le verdict rendu. Une longue phase qui ne sera que de trop pour une formation sétifienne qui voit ses espoirs se transformer en cauchemars. M. B.