Inculpé dans l'énigmatique affaire des enregistrements téléphoniques se rapportant à une tentative d'arrangement de match de la Ligue 1, le directeur général de la SSPA/Black Eagles, Fahd Halfaya, est libre. Après le non-lieu prononcé par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger), le dirigeant ententiste a quitté mardi en fin d'après- midi la prison d'El Harrach, où il a été placé en détention préventive le 7 juin dernier. Relayée par les réseaux sociaux, l'information submerge de joie les inconditionnels de l'Entente. Le dénouement d'une affaire qui a porté atteinte au dirigeant et à l'histoire de l'ES Sétif attaqués par de nombreux acteurs du football ayant exercé de fortes pressions sur les instances (LFP et FAF) dirigeantes du football pour sanctionner sévèrement l'ESS met un terme à une affaire n'ayant pas divulgué tous ses secrets. Très bien accueillie par les Sétifiens n'oubliant pas les efforts consentis par Halfaya, la décision de la justice n'a pas été du goût de certaines parties, singulièrement l'opposition. Le non-lieu de Halfaya fausse les plans et calculs des anciens dirigeants manœuvrant dans les coulisses. Utilisant tous les moyens pour saborder les démarches de l'actuelle direction et reprendre le cas échéant les commandes du club, la «vieille garde», qui a fait le forcing pour que Nabil Kouki ne rempile pas, grince les dents. Au grand bonheur des fans saluant la dernière sortie de Halfaya ayant tenu à passer au siège de l'ESS avant de retrouver ses parents et sa petite famille. Il a même discuté au téléphone avec Kouki, réitérant son engagement à continuer l'aventure à Sétif. Il reste maintenant à connaître la future fonction de Fahd Halfaya au sein du club. «Dieu merci, la justice a non seulement disculpé Fahd mais a également innocenté l'ESS, qui est au-dessus de tout soupçon. Au nom de la grande famille de l'Entente de Sétif, je remercie les dirigeants des clubs et les centaines d'Algériens qui se sont solidarisés avec Halfaya et l'ESS. On a beaucoup souffert de la campagne diligentée par certains acteurs indisposés par le retour de l'Aigle noir. La cabale nous a profondément blessés. Concernant notre ami, Fahd est chez lui à l'Entente, la propriété de ses enfants», révèle à El Watan non sans émotion Djaber Zaghleche, le président du directoire du Club sportif amateur (CSA). Au volet technique, le club sétifien qui a libéré Benyahia et Bousouf et n'a pu retenir Draoui en fin de contrat, n'est pas certain de garder le latéral droit, Redouani qui aurait signé à l'USMA qui a mis le paquet pour s'attacher les services du joueur. Mettant une croix sur la politique des gros salaires de 200 millions de centimes et plus, la direction avait demandé à son défenseur de reconsidérer ses exigences financières. En fin de contrat lui aussi, Houari Ferhani aurait émis le vœu de rempiler. Il en est de même pour Amir Karaoui, l'autre leader du onze ententiste à la recherche d'un meneur de jeu, d'un attaquant et d'un axial de gros calibre...