La situation épidémiologique induite par la pandémie de Covid-19 inquiète le Parti des travailleurs qui ne manque pas de s'appesantir sur la situation socioéconomique alarmante du pays fragilisée par cette crise sanitaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le parti que préside Louisa Hanoune appelle clairement à un état d'urgence sanitaire pour faire face à la troisième vague, plus dévastatrice, de la Covid-19 dans notre pays. Lors de la réunion périodique de son bureau politique, le PT a tenu à passer en revue la situation générale du pays, marquée, notamment par une crise sanitaire. Une pandémie dont il critique les mesures prises pour la contrarier, tenant, de prime abord, à préciser que « la préservation de la santé publique relève exclusivement des responsabilités de l'Etat». Suffisant pour déclarer que les mesures prises par les autorités sont loin de constituer des «efforts consentis, mais plutôt des obligations». Et de faire siens les appels des spécialistes à «l'instauration d'un état d'urgence sanitaire» afin, dit-il, de « mobiliser tous les moyens financiers, humains et matériels pour faire face à la crise». Pour le PT, «la situation épidémiologique catastrophique est due à l'absence de vision prospective et prévisionnelle des autorités, d'autant qu'elles n'ont pas tiré les leçons des deux premières vagues pour faire face aux situations d'urgence». Estimant qu'il est «inadmissible de faire porter la responsabilité aux citoyens», le bureau politique du PT déplore un manque, voire une absence caractérisée d'anticipation chez les autorités publiques qui n'ont pas élaboré les plans et les stratégies nécessaires anticipant sur le retour en force de la Covid-19». Et de dénoncer, dans la foulée, les déclarations de certains responsables qui ont «tendance à faire porter la responsabilité aux citoyens». Le parti se dit, fort à-propos, «outré par les déclarations des responsables qui falsifient la réalité en faisant porter aux citoyens la responsabilité dans la propagation du virus et le retard dans l'opération de vaccination, alors que cette dernière n'a commencé de façon sérieuse qu'en juin dernier à cause de la non-disponibilité des vaccins». Sur un autre plan, le Parti des travailleurs relève avec amertume « qu'aujourd'hui, les mêmes difficultés persistent à cause du déficit en infrastructures, en personnel médical et en vaccins, ce qui provoque des surcharges dangereuses et une grande détresse chez les citoyens et le corps médical». Carences dont il dit déceler un «désengagement progressif de l'Etat de ses missions sociales qui se poursuit depuis quatre décennies et l'absence de planification à l'origine de la situation tragique qui prévaut sur le plan sanitaire». Les «limites» du confinement sanitaire Par ailleurs, le bureau politique du PT estime que «les événements ont prouvé sur le terrain que le confinement dit sanitaire global ne saurait constituer la solution la plus efficace» pour avoir, a-t-il expliqué, provoqué « un désastre économique et social durant les neuf premiers mois de l'année 2020, et sans empêcher le retour en force de la pandémie». À la place, il propose la «réunion de toutes les conditions nécessaires aux soins et à la prévention en généralisant les tests gratuitement» à l'effet «de maîtriser les statistiques et les données nécessaires à la prise de décisions de confinement pour les personnes atteintes et leur prise en charge gratuitement». Pas que cela, puisque le PT préconise également «l'accès gratuit aux masques et à tous les moyens (gel désinfectant...) afin que tous les citoyens puissent observer les mesures sanitaires», la «réquisition de toutes les entreprises publiques et privées pouvant produire de l'oxygène en quantité suffisante et ininterrompue pour assurer sa disponibilité dans tous les hôpitaux». M. K.