Relative stabilité des contaminations au Covid confirmées par tests PCR selon les bilans quotidiens fournis par le ministère de la Santé. Le nombre de décès reste, quant à lui, élevé alors qu'au niveau des structures de santé, l'afflux des patients est toujours aussi important. La tension sur l'oxygène a baissé dans certaines wilayas alors que dans d'autres, peu d'évolution est enregistrée. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le léger recul dans le nombre quotidien des contaminations au Covid-19 confirmées par PCR est suivi par une relative stabilité. La courbe prend l'allure d'un plateau depuis quelques jours déjà. Mercredi dernier, le nombre des contaminations étaient de l'ordre de 1 495 avant de baisser le lendemain à 1 289 et d'être à 1 140 samedi. Les prévisions des nombreux spécialistes se confirment puisqu'ils s'accordaient tous à dire que dès la deuxième semaine du mois d'août, le pic des contaminations sera déjà atteint avant que cette troisième vague ne perde quelque peu de sa férocité. Signe de sa virulence, le nombre des décès reste toujours important, au-dessus de la barre des trente décès au quotidien. Vendredi, le bilan faisait état de 46 décès en 24 heures, alors que ce nombre était de 33 le lendemain. Des chiffres officiels loin de refléter la réalité du terrain puisque ne sont comptabilisées que les personnes décédées ayant préalablement effectué un test PCR. Tous les autres échappent à la comptabilité macabre, puisque le ministère de la Santé a adopté ce mode de recensement, excluant les autres tests mais également les diagnostics établis sur la base de signes cliniques. L'augmentation du nombre de décès est également due aux ruptures d'oxygène. C'est le cas au niveau de l'EPH de Boufarik où le chef de service des maladies infectieuses affirme que «le problème de la disponibilité de l'oxygène fait toujours des ravages», expliquant que «nous sommes en train d'être livrés avec des quantités minimes. Les quantités ont encore été réduites : nous recevons 1 000 litres pour une citerne de 6 000 litres. L'oxygène arrive au niveau du malade à de très faibles doses et cela fait également des dégâts. Certains malades sont dépannés avec des extracteurs de 10 litres mais cela est très insuffisant. Du fait de ces situations, nous avons perdu 13 patients en 24 heures ». La baisse relative du nombre de contaminations recensées n'a pas encore eu d'impact sur les structures de santé. Ces dernières continuent de vivre sous la pression du nombre de patients sollicitant une consultation ou à la recherche d'un lit d'hospitalisation sans compter le nombre important de malades déjà hospitalisés et nécessitant des soins, notamment l'oxygénothérapie. Côté officiel, le ministère de la Santé annonçait, hier, la réception, dès mardi, de 5 000 concentrateurs d'oxygène après la réception de 750 unités samedi dernier qui s'ajoutent aux 2 500 unités réceptionnées entre le 25 juillet et le 3 août et qui sont distribuées régulièrement aux établissements hospitaliers. Concernant les stations d'oxygène, le même ministère affirme que deux stations ont été réceptionnées le 4 août dernier en attendant la réception de neuf autres stations aujourd'hui. Ces dernières constituent la solution espérée par le personnel de santé, épuisé de dépendre d'un camion d'oxygène qui n'arrive pas à temps ou de concentrateurs souvent insuffisants au regard de l'état des malades. N. I.