L'ONU demande aux Talibans de «respecter le statut de la femme». Pathétiquement onusien ! Les images d'Afghans apeurés, terrorisés et envahissant en masse l'aéroport de Kaboul dans l'espoir de monter dans un avion et de quitter le pays devraient calmer les « ardeurs » de ceux, ici, de mes compatriotes, qui me reprochent de brandir la menace islamiste comme un bourourou. Les Talibans ne sont pas un conte pour enfants, ou juste une astuce trouvée par des parents pour contraindre leur progéniture à avaler sa soupe. Si la pandémie n'avait pas freiné les vendredis des mosquées, et si, ensuite, les autorités n'avaient pas réactivé les lois sur les manifestations, je suis de ceux qui parient que la Révolution du Sourire, après avoir viré Hirak au bout de quatre semaines, aurait carrément tourné à la guerre sainte, tellement elle se transformait, vendredi après vendredi, en otage de l'islamisme. Un otage souvent atteint du syndrome de Stockholm. Mais plus que cela, c'est l'image même de ces Afghans aux regards hagards et qui désespèrent de trouver une place dans un avion-cargo US qui m'interpelle encore plus. Je pense aux contingents de mes compatriotes embarqués dans les cycles de formation « ongéiste », dressés à occuper la rue selon les topographies, les slogans et le format des pancartes rédigées et dessinées ailleurs et qui, demain, ou après-demain seront purement et simplement lâchés si les Talibans locaux prenaient d'assaut la capitale et d'autres villes du pays. La NED ne prendra personne à son bord. Ni aucune autre centrale d'intelligence subversive. Sa mission aura été accomplie. Elle pliera bagage, avec juste un p'tit regard curieux par le hublot sur les « restes » volontairement oubliés en bas, sur le tarmac. Attention ! Aucun régime taliban ne gêne plus que cela les vrais maîtres du monde. Pourvu que ces régimes talibans respectent le pacte. Les affaires, d'abord. Ensuite, maintenir intelligemment un degré, un niveau de violence qui, en occupant les nations dites musulmanes dans leurs « entretuages » mutuels, leurs déchirements, détournera leur attention d'Israël. Le voilà le deal qui explique qu'à la fin, les p'tits auxiliaires de la « Freedom Enterprise », les soldats-DZ de ces révolutions qui muent du sourire au rictus seront toujours abandonnés sur les tarmacs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.