Nous l'annoncions déjà dans notre édition de jeudi dernier, les élections anticipées portant renouvellement des Assemblées populaires des communes et des Assemblées populaires des wilayas se tiendront le 27 novembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de la République a signé, samedi dernier, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue de la tenue des élections anticipées portant sur le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas, le 27 novembre prochain. Soit à 90 jours de ce rendez-vous, conformément à une disposition de la loi portant régime électoral. Un rendez-vous qui constitue l'ultime phase de la feuille de route mise en branle par le chef de l'Etat une fois élu, le 12 décembre 2019 et consistant, dans une première phase, en l'amendement de la Constitution, objet du référendum du 1er novembre 2020, et dans une seconde étape, la tenue d'élections législatives anticipées tenues le 12 juin écoulé. Il s'agit pour le Président Abdelmadjid Tebboune de faire table rase de l'ère du président déchu sous la pression du mouvement populaire du 22 février 2019, et ce, n'a-t-il cessé de le professer, en renouvelant les assemblées élues pour les débarrasser de l'influence de l'argent sale, comme cela a été de mise durant le long règne de la «issaba». Et dans l'optique de ce rendez-vous électoral, la loi organique portant régime électoral a fait l'objet d'un projet d'ordonnance la modifiant et la complétant. Un projet adopté il y a une dizaine de jours de cela, en réunion du Conseil des ministres et qui va en droite ligne des réclamations de nombre de partis qui n'ont de cesse de revendiquer des amendements à bien de dispositions après les élections législatives anticipées du 12 juin dernier. Une doléance à laquelle le chef de l'Etat accède, ainsi, mais en optant pour un projet d'ordonnance avec, donc, aucune possibilité pour les nouveaux députés d'y apporter une quelconque modification, appelés qu'ils seront, à avaliser ledit texte tel que proposé par la présidence. Et de ce projet d'ordonnance, on ne sait pas grand-chose sauf que l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) est la seule habilitée à décider de l'exemption de la condition de parité requise sur les listes électorales, comme ce fut le cas, par ailleurs, lors du dernier rendez-vous législatif anticipé et la réduction du nombre de signatures dans les régions à faible densité de population pour les candidats. Cette dernière orientation sera à même de booster les candidatures, qu'elles soient partisanes ou à titre indépendant comme ordonné par le Président Abdelmadjid Tebboune. Et quid des autres doléances de nombre de partis, notamment leur plaidoyer pour un allègement des conditions de candidature aux élections locales que consacre l'article 184 dudit code électoral ? Une disposition, similaire à celle concernant les élections législatives, l'article 200 en l'occurrence, ayant été à l'origine du «recalage» de bien de dossiers de candidats pour «lien avec l'argent sale», selon des enquêtes des services de sécurité. Ledit article stipule, entre autres, que le candidat «ne doit pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales. N'ayant pas exercé 2 mandats parlementaires consécutifs ou séparés». Ceci dit, et si la participation de la majorité des partis est d'ores et déjà acquise, celle du Front des forces socialistes, du Rassemblement pour la culture et la démocratie et du Parti des Travailleurs ne l'est pas. Le trio qui constitue la locomotive du courant progressiste, avait, pour rappel, tourné le dos au scrutin législatif anticipé du 12 juin passé. Et il n'est pas exclu que les trois partis adoptent la même position à l'égard du futur scrutin local anticipé. Leurs décisions seront arrêtées à l'occasion de sessions du comité central pour le PT et du conseil national pour le FFS et le RCD. M. K.