Qualifications africaines, Groupe «A», 2e journée , ce soir (20h) au Grand Stade de Marrakech (Maroc) Déjà un duel décisif pour les Verts dans ces qualifications au Mondial-2022. Ce soir, contre le Burkina Faso, et sur terrain neutre, la sélection nationale jouera une de ces cartes importantes pour l'obtention de l'unique sésame qui mène aux barrages. Quatre jours après le festival face au Djibouti, l'ensemble de Djamel Belmadi est appelé à confirmer sa suprématie sur le groupe et ses désirs de faire partie des équipes qui animeront l'ultime phase de qualification en Afrique, au mois de mars prochain. Une perspective qui passe par des victoires, des résultats positifs, que les camarades de Mahrez ne cessent d'engranger depuis octobre 2018. En 28 sorties, aucun adversaire n'a pu les mettre à genoux. Serait-ce possible que les champions d'Afrique 2019 craquent à l'occasion de ce face-à-face contre le Burkina Faso, 32e confrontation de Belmadi depuis qu'il est sélectionneur ? Ou bien, la suite sera encore plus pétillante, plus agréable à vivre de ce groupe Algérie qui ne cesse de défier la concurrence d'où qu'elle vienne ? S'il est difficile d'imaginer l'issue de cette 21e duel algéro-burkinabé, le 11e à caractère officiel, il est certain que les joueurs algériens vendront chèrement leur peau face à des Etalons revanchards à souhait, eux qui n'ont pas digéré leur élimination, en novembre 2013, du Mondial brésilien des mains de Bougherra et Cie. Certes, la génération Pitroipa ne court pratiquement plus les stades mais l'envie de leurs héritiers chez les Etalons de battre l'Algérie est intacte. Ce soir encore, les poulains de Kamou Malo, privés de nombre de leurs vedettes, dont Bertrand Traoré, Edmond Tapsoba, Alain Traoré et le capitaine Charles Kaboré, se présenteront sur la pelouse du Grand Stade de Marrakech (Maroc) avec l'intention de faire craquer les Algériens. Et leurs armes ne seront pas moindres pour tenter le coup, avec comme nouveaux chefs de fil les buteurs du match contre le Niger, vendredi dernier sur ce même terrain de la ville ocre, Lassina Traoré et Mohamed Konaté, sociétaires du Shakhtar Donetsk (Ukraine) et du FC Akhmat Grozny (Russie). Mais face à des Algériens euphorisés par leur parcours endiablé depuis voilà 3 ans, l'œuvre des Etalons s'annonce périlleuse. S'ils ont les moyens pour secouer les filets de Raïs M'Bolhi, qui avait passé une nuit tranquille contre le Djibouti vendredi soir, leur gardien Hervé Koffi a tout à craindre face à l'artillerie verte emmenée par un Slimani déchaîné contre les «Requins de la mer Rouge». Et pour mieux résumer cette puissance offensive des camarades de Belaïli, rappelons juste que lors des six dernières sorties (5 victoires et un nul) les Verts ont inscrit la bagatelle de 23 buts et n'ont encaissé que 4 banderilles : 3 devant la Zambie dont deux penalties et un face à la Mauritanie suite à une erreur d'appréciation du gardien Oukidja. Pour les Burkinabés, qui avaient disputé quatre rencontres depuis le début de l'année 2021 (deux victoires contre le Soudan et le Niger) et deux défaites (face à la Côte d'Ivoire et le Maroc), le rapport offensif fait état de 4 buts marqués et 3 encaissés. Nul besoin d'évoquer l'historique des matchs entre les deux nations. Favorables à l'EN Algérienne, les statistiques n'auront aucun impact sur le déroulement, encore moins le dénouement, de la confrontation de ce soir qui se jouera avec de nouvelles armes et d'autres motivations. Il fait chaud à Marrakech Ce face-à-face qui équivaut à un match à six points, le vainqueur aura franchi un grand pas vers la qualification à la phase des barrages, aura cette particularité de se jouer sur terrain neutre, au Maroc, où selon les prévisions météorologiques, il fera encore très chaud (34°) à l'heure du match (20h). C'est la principale appréhension du sélectionneur algérien qui, hier, au moment de prendre le vol en direction du royaume chérifien, assurait que son équipe s'était entraînée spécialement dans ces conditions afin de ne pas ressentir les effets de la grosse chaleur qui devrait régner à Marrakech. Sur ce chapitre lié au climat, les Etalons du Burkina Faso semblent avantagés, eux qui sont sur place depuis voilà une dizaine de jours, contrairement aux Algériens qui ont découvert «l'ambiance générale» hier en début d'après-midi. Au-delà de cet aspect qui peut impacter le rendement de certains éléments de la sélection, Belmadi est pragmatique et annonce que le match de ce soir sera différent de celui de vendredi passé contre Djibouti. Et il n'était pas le seul à l'admettre puisque le revenant Ismaël Bennacer soulignera l'envergure de l'équipe burkinabè. «Le Burkina Faso n'est pas Djibouti. Ce sera une toute autre paire de manche et nous devrons vraiment nous surpasser pour espérer revenir avec un bon résultat, qui nous permettra de franchir un premier pas dans la perspective d'une qualification au prochain Mondial», expliquera le milieu de terrain du Milan AC. En définitive, et quoiqu'on dise, le rendez-vous d'aujourd'hui contre le Burkina Faso est une première finale avant la lettre pour laquelle Djamel Belmadi et ses poulains n'ont d'autre alternative que de vaincre. C'est comme ça qu'il faut comprendre le propos de l'entraîneur national, en affirmant à l'issue de la première journée de qualifications qu'il entend «rester sur la même dynamique afin d'assurer la qualification le plus tôt possible». C'est tout le qu'on peut souhaiter aux Verts. M. B. L'arbitre Joshua Bondo désigné Belmadi pas inquiet mais... La Confédération africaine de football a désigné le referee botswanais Joshua Bondo pour le match Burkina Faso-Algérie, ce soir à Marrakech. L'arbitre botswanais de 42 ans sera assisté par Sorro Fustoni (Lesotho) et Mathieu Kanianga (Namibie). Un trio hétéroclite qui ne fait pas, pour autant, peur au sélectionneur algérien Djamel Belmadi. «Je ne me soucie pas trop de l'arbitrage même si je reconnais que dans de telles compétitions des erreurs arbitrales ne doivent pas exister», affirmera-t-il avant le départ de la délégation en direction du Maroc. Il a décortiqué le jeu des étalons Dans son intervention devant la presse algérienne présente à l'aéroport d'Alger, Belmadi a fait savoir que son équipe s'est bien préparée. Qu'elle craignait les effets de la chaleur mais qu'elle était bien affûtée pour négocier positivement cette sortie. Il assurera qu'il a eu à visionner les derniers matchs de la formation burkinabé et que son plan est prêt pour remporter les points du match. M. B. Un dispositif ultra-renforcé déployé par les marocains Les Verts à pied d'oeuvre à Marrakech La délégation algérienne en partance vers Marrakech a quitté Alger aux coups de 10h, hier. Deux heures plus tard, l'avion de la compagnie nationale a atterri à l'aéroport de Marrakech-Ménara. Joueurs, membres du staff, responsables de la FAF et accompagnateurs ont été immédiatement dirigés vers leur lieu de résidence, le «Four Seasons», sous une escorte ultra-renforcée. Amara chef de la délégation C'est le président de la FAF, Charefeddine Amara, qui a conduit la délégation de l'EN au Maroc. A son arrivée, cette dernière a été accueillie par un officiel de la FRMF, en l'occurrence le 2e vice-président de la fédération Mohamed Joudar, en charge de la commission des infrastructures. Pour la partie burkinabé, en charge de l'organisation du match, aucun représentant n'était présent à l'aéroport.