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«L'élargissement du pass sanitaire est envisageable»
Le professeur Lyes Rahal, directeur général des services de santé au ministère au soir d'Algérie :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 09 - 2021


Entretien réalisé par Salima Akkouche
Le professeur Lyes Rahal, directeur général des services de santé et membre de la commission scientifique du suivi de la pandémie du Covid-19 nous a fait le point sur la situation sanitaire actuelle. Le professeur, qui estime que l'objectif du gouvernement d'immuniser 70% de la population d'ici la fin de l'année est réalisable, a affirmé que jusqu'à présent, le comité scientifique n'a arrêté aucune date par rapport à la vaccination des enfants de plus de 12 ans. Au sujet des femmes enceintes, l'expert a expliqué que les études cliniques faites sur les vaccins disponibles en Algérie n'ont pas pris en considération cette catégorie de personnes. Néanmoins, des discussions vont être entamées avec les producteurs pour pouvoir trancher. Lyes Rahal n'exclut pas, par ailleurs, la généralisation du pass sanitaire vers d'autres lieux de travail.
Le Soir d'Algérie : le ministère de la Santé a lancé depuis le 4 septembre dernier une campagne nationale de vaccination pour vacciner plus de personnes possible. Les professionnels de la santé parlent de manque d'engouement des citoyens à la vaccination, pouvez-vous nous faire le point ?
Pr Lyes Rahal : La vaccination est un travail de longue haleine. De part l'histoire, le rôle des campagnes de vaccination c'est juste un rappel, soit rappeler aux gens l'importance de cette vaccination. Nous ne nous contentons pas d'une seule semaine. Ce qui nous intéresse, et nous l'avons déclaré à maintes fois, c'est que depuis le mois de février, nous avons dit que l'année 2021 sera l'année de la vaccination. Donc, avant le 4 septembre et après le 17 ou le 18, puisque nous avons prolongé, cette campagne n'est pas une finalité en elle-même. Mais il s'agit juste d'une prise de conscience et un rappel sur l'importance de cette vaccination qui sera prolongée jusqu'à la fin du mois de décembre. Mais, sachez quand-même que nous avons vacciné plus d'un million de citoyens durant les quatre premiers jours, contrairement au mois d'août où il y a eu une baisse de vaccinés en raison des départs en vacances et de la chaleur.
Ce qui nous intéresse, ce n'est pas seulement les grandes villes du nord, mais aussi les villes du sud et des Hauts-Plateaux. La chaleur a fait son effet pendant le mois d'août et nous avons entamé cette campagne de vaccination avant la rentrée sociale. Pour nous, c'est très bénéfique et nous ne sommes pas tributaires, de chiffres, l'essentiel, c'est qu'on va continuer à mettre à la disposition de notre population les vaccins pour qu'on puisse protéger le maximum et d'arriver à notre objectif ultime, qui est de vacciner au minimum 70% de la population pour briser la chaîne de transmission.
Les professionnels de santé sont sceptiques par rapport à l'objectif d'immuniser 70% de la population d'ici la fin de l'année.
Avec tout le respect que j'ai envers mes collègues, les professionnels de santé, que je salue, ils peuvent dire ce qu'ils veulent. À notre niveau, nous sommes ambitieux, et chacun est libre de penser ce qu'il veut. Et je dirais à tous les professionnels de la santé, que je souhaite à ce qu'ils soient le relais, parce qu'ils sont au contact des citoyens, pour faire la promotion de la vaccination, et je pense que ce but nous allons l'atteindre.
Mais le personnel médical ne se bouscule pas non plus pour se faire vacciner.
Je voudrais souligner aussi qu'une bonne partie de ce même personnel médical est ambitieuse et elle est favorable à la promotion de la vaccination, il ne faut pas voir seulement les trains qui arrivent en retard, il y a aussi des trains qui arrivent à l'heure. Donc, il y a beaucoup de médecins, avec qui nous avons discuté, d'ailleurs je tiens à souligner que jamais dans l'histoire du ministère de la Santé, on a fait autant de réunions et de visioconférences avec les professionnels de la santé et les responsables locaux comme c'est le cas actuellement avec cette pandémie. Et nous avons senti l'engagement de nos professionnels de la santé vis-à-vis de la vaccination, notamment les structures de proximité mais aussi hospitalières.
Avec le ministre, nous avons discuté avec les présidents de conseils scientifiques des établissements hospitaliers de la capitale et aussi en visioconférences avec ceux des autres wilayas et nous avons convenu que l'épidémie doit être combattue au niveau de la société et des structures hospitalières intelligemment. Nous sommes tous d'accord à penser que la vaccination reste la seule et l'ultime solution actuellement si l'on veut éviter à notre population une quatrième vague et que nos structures ne se retrouvent pas, une fois de plus, submergées de malades.
Sommes-nous justement rodés et prêts pour affronter une quatrième vague ?
Je vous donne l'avis d'abord d'un professionnel de la santé, et secundo d'un responsable du secteur de la santé. Est-ce que nous sommes rodés ? Je vous dirais qu'aucun pays au monde et aucun système de santé au monde ne peut combattre le virus au sein des structures hospitalières. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas de ne pas avoir le virus dans notre pays, mais d'essayer de réduire au maximum les formes hospitalières de l'infection et des formes graves qui risquent d'induire le décès. Pour nous, un décès est une perte, en sachant que cette pathologie pourrait être contrôlée par la vaccination.
Vous voyez, les pays autour de nous même s'ils enregistrent encore des cas. Je vous donne l'exemple de la Grande-Bretagne. Les gens sont en train de dire que les cas confirmés sont en augmentation là-bas, mais regardez en même temps la courbe des décès. Comparativement à celle de l'année de 2020, vous allez voir que c'est le même taux d'infection, mais avec un taux de décès beaucoup plus faible, qui est divisé par cinq ou par six par rapport au taux de l'année de 2020. Donc, ce qui nous intéresse, ce n'est pas d'être prêt mais de réduire les formes hospitalières et les formes graves pour la réanimation et les formes qui induisent des décès. Nous pensons qu'actuellement, et nous sommes convaincus bien évidement que les mesures barrières sont importantes, la vaccination reste la solution. Chacun de nous doit sensibiliser la population à la vaccination, car nous entendons les gens dire que les chiffres de contaminations sont en train d'augmenter dans d'autres pays. Mais, il ne faut pas oublier que la courbe des décès n'augmente pas dans ces pays là, contrairement à l'année précédente.
Pourquoi la commission scientifique n'a toujours pas délibéré sur la vaccination des enfants de plus de 12 ans et des femmes enceintes ?
Il y a eu beaucoup de déclarations à ce sujet au niveau des médias, et beaucoup de choses ne sont pas vraies. Ces deux sujets ont été discutés récemment. Il faut rappeler que ce conseil scientifique est d'abord scientifique, ce qui voudrait dire que nous discutons de tout ce qui a trait au virus du Covid-19. Quand nous discutons du sujet de la vaccination des enfants et des femmes enceintes, ça ne veut pas dire que le sujet a été clos et les décisions ont été prises, non pas du tout.
D'abord, je vous rappelle que le conseil scientifique est un conseil consultatif aux mains des pouvoirs publics, donc sa mission première est une mission de propositions et non pas une mission de décisions. Une proposition a été faite par les experts et quelques membres du comité de vaccination par rapport au programme élargi de vaccination, lors d'une réunion tenue jeudi dernier, avec la présence d'experts en immunologie et experts en gynéco-obstétrique et des décisions préliminaires ont été prises. Il viendra le temps où nous les rendrons publiques.
Il y a beaucoup de choses qui sont en train de se faire actuellement mais aucune décision n'a été prise au niveau de ce conseil scientifique par rapport à la vaccination des enfants. Nous sommes dans une stratégie prospective et nous sommes en train d'étudier tous les scénarios possibles et c'est tout. Je dis aussi qu'aucune date n'a été arrêtée pour vacciner les enfants. Nous sommes en train d'étudier toutes les propositions.
Au sujet des femmes enceintes, je précise une chose, le grand souci de la femme enceinte, c'est que toutes les études cliniques faites sur les vaccins, et je ne cite que les vaccins disponibles dans notre pays, n'ont pas pris en considération la femme enceinte.
Les essais cliniques des vaccins disponibles chez nous n'ont pas pris en considération les femmes enceintes. Donc, nous avons conclu que la discussion est nécessaire avec les sociétés productives et les pays producteurs de ces vaccins. C'est cette décision qui a été prise par rapport à cette frange de la population. Au fait, ce que nous avons discuté par rapport à la femme enceinte, c'est que la grossesse n'est qu'un phénomène temporaire donc l'idéal par exemple, et nous l'avons discuté, c'est que dans les phases prénuptiales, avant les mariages, il faut faire la promotion de vacciner ces femmes avant le mariage.
Existe-t-il une réflexion sur l'instauration du pass sanitaire ?
Eh ben oui, et nous avons commencé avec l'accord établi avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Nous nous sommes réunis avec les membres de la Fédération algérienne de football, et nous avons encouragé la vaccination au niveau des clubs sportifs pour vacciner les joueurs et le staff technique et bien sûr les supporters. À l'approche de l'ouverture de la saison sportive, nous serons peut-être, bien sûr en respectant le protocole sanitaire, pourquoi pas le premier pays en Afrique à avoir autorisé les supporters au niveau de nos gradins. Actuellement dans le monde, il y a les pays qui ont le vaccin et qui ont vacciné leurs populations, les pays qui n'ont pas de vaccins et qui attendent, et il y a nous, qui avons le vaccin et il faut que nous rattrapions le retard pour nous retrouver au même niveau que ces pays qui ont fait vacciner leurs populations et qui ont dépassé tout au moins les 50%. Et nous arriverons bientôt au niveau de ces 50%.
S. A.


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