Depuis deux décennies environ, les études menées sur les transports collectifs montrent l'incapacité des autobus à satisfaire la demande en transport de la population urbaine de Mostaganem. La pression démographique ainsi que l'expansion rapide et non maîtrisée de l'espace urbain ont concouru à limiter le service public de transport en commun. La desserte en bus reste insuffisante pour les habitants du chef-lieu de wilaya. Au regard de l'importance des trajets domicile-travail ou lieux de loisirs sur la commune, la demande est importante et le réseau n'est pas optimal. Les déplacements en transports en commun deviennent ainsi des enjeux majeurs en termes de qualité de vie. Plusieurs citoyens sont embarrassés par le fait de prendre souvent deux fois le taxi collectif ou le bus pour se rendre d'une destination à une autre dans la même ville. Partir par exemple du vieux Tighditt pour se rendre aux deux gares routières ou les cités de Chemouma ou de la cité du 5-Juillet, d'où une perte de temps et d'argent. Sur le boulevard périphérique, les étudiants externes ont des difficultés à se rendre dans les différentes facultés et il n'existe pas de bus de transport en commun desservant la périphérie. Les usagers sont contraints de descendre au centre-ville pour arriver à destination. Le projet des deux lignes du tramway ont un circuit direct qui ne permet pas de desservir les quartiers. Pour répondre à une demande forte de la population, la commune doit trouver une solution alternative pour créer, en premier, des abribus aux normes réglementaires et étudier une ligne circulaire pour désengorger le centre-ville. Les bienfaits de cette ligne circulaire feront profiter l'usager en lui faisant gagner du temps et de l'argent, tout en épargnant les incommodités du double transport. Cette démarche doit être menée non seulement à l'intérieur et sur l'ensemble de la commune mais aussi en direction des communes limitrophes. C'est dans ce contexte que la municipalité doit conforter à travers l'entreprise de transport public Etum, les circulations dites douces au centre-ville qui font actuellement défaut. A. Bensadok