Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis fin à la polémique sur la durée du parcours des études en médecine pour le médecin généraliste. Contrairement à ce qui s'était dit, le médecin généraliste ne fera pas neuf ans d'études. Benziane assure que tous les étudiants actuellement inscrits en médecine feront un cursus de sept années. Cette mise au point est venue suite à l'appel de grève lancé par les étudiants. Les syndicats des médecins généralistes ont exprimé leur mécontentement sur l'absence d'une volonté d'aller vers la spécialisation de la médecine générale. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Que les étudiants en médecine se rassurent. Pas de changement prévu au niveau du nombre d'années d'apprentissage. Les étudiants ont annoncé, sur les réseaux sociaux, une grève générale à la rentrée. Un appel basé initialement sur une rumeur qui avait circulé sur le fait que le parcours des études en médecine va passer de sept à neuf années. La rumeur a pris de l'ampleur jusqu'à obliger le ministre de l'Enseignement supérieur à faire une mise au point pour rappeler que le cursus des études en médecine est de sept ans. «Il est clairement entendu que conformément à la réglementation en vigueur, tous les étudiants actuellement inscrits en médecine feront un cursus de sept années», a déclaré Abdelbaki Benziane dans un communiqué rendu public. Le ministre a expliqué que les études de médecine en Algérie, «réglementées jusque-là par des textes réglementaires relativement anciens, n'ont pas connu de mise à jour récente, et ce, malgré que les évolutions et les changements profonds, intervenus à plusieurs niveaux, nous imposaient une réflexion profonde sur le contenu des programmes d'enseignement dans la filière de la médecine, à l'image de ce qui ce fait partout dans le monde». Dans ce cadre, et après une longue période de réflexion et d'échange, poursuit-il, avec tous les acteurs concernés, une refonte des études de médecine a été entamée dès la rentrée 2018-2019. Cette refonte a été progressive et a commencé par concerner le premier cycle des études de médecine de trois années, avec introduction de nouveaux modules relevant des sciences humaines et des langues étrangères, ainsi qu'une formation paramédicale. Cette refonte, dit le ministre, se poursuivra, dès la rentrée 2021-2022 par le deuxième cycle. « La refonte des études en médecine a consisté, outre la définition d'objectifs clairs dans l'enseignement théorique, en un renforcement conséquent et solide des stages pratiques, avec la mise en place d'un carnet de l'étudiant, qui permettra le suivi et la validation de l'apprentissage des compétences médicales par des pédagogues et des praticiens», a une fois encore expliqué le premier responsable du secteur. Ainsi, rassure-t-il, au niveau de l'architecture des études en médecine, il est retenu deux cycles consécutifs de trois années chacun, suivi d'une année de stage interne, soit sept années d'études au total. Suite à cette mise au point, les étudiants en médecine ont lancé un sondage sur les réseaux sociaux sur le maintien ou l'abandon de l'appel à la protestation. Pour le moment, aucune décision n'a été prise. Par ailleurs, le communiqué du ministre de l'Enseignement supérieur a soulevé la colère du Syndicat national des praticiens de santé publique, (SNPSP) et la Société algérienne de médecine générale (SAMG). Ces derniers dénoncent l'absence d'une volonté d'aller vers la spécialisation de la médecine générale. Un projet annoncé à plusieurs reprises sans qu'il ait abouti. S. A.