Le gouvernement a décidé de prendre en charge le problème de l'approvisionnement des médicaments en oncologie. Ainsi, un groupe de travail intersectoriel a été installé, jeudi, auprès du ministère de l'Industrie pharmaceutique pour trouver une solution à même de sécuriser l'approvisionnement en médicaments sur le marché national. Les cris d'alerte des oncologues sur le problème des ruptures des médicaments essentiels ont visiblement été entendus par les autorités qui ont décidé de réagir. En effet, le ministère de l'Industrie pharmaceutique a annoncé l'installation d'un groupe de travail intersectoriel qui devrait mettre en place un plan qui permettrait de prévenir ces pénuries de médicaments. «Conformément aux instructions de Monsieur le Premier ministre relatives à l'approvisionnement du marché national en médicaments, notamment en produits d'oncologie, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, le Dr Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, a procédé, ce jeudi 7 octobre, à l'installation officielle d'un groupe de travail intersectoriel, composé de représentants du ministère de l'Industrie pharmaceutique, du ministère de la Santé, de la Pharmacie centrale des hôpitaux PCH, de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), du Groupe Saidal et de représentants des opérateurs pharmaceutiques», a annoncé le département de l'industrie pharmaceutique dans un communiqué. Ce groupe de travail, explique la même source, est chargé de l'examen et de l'enrichissement des propositions des secteurs de l'industrie pharmaceutique et de la santé à même de prendre en charge la problématique de l'approvisionnement pour ces médicaments. Les travaux des différentes réunions, souligne-t-on, devront être sanctionnés par l'élaboration de recommandations et d'un rapport devant être transmis au Premier ministre. Selon le communiqué, Benbahmed «a instruit l'ensemble des parties concernées d'adopter une méthodologie constructive, en vue d'une solution pérenne à cette problématique, en veillant à intégrer pleinement la production nationale et susciter son développement pour les produits d'oncologie, ainsi qu'à l'adhésion de tous les intervenants y compris la PCH au système de veille stratégique à travers la plateforme numérique dédiée au suivi des programmes d'importation et de production des produits pharmaceutiques». Le ministre de l'Industrie pharmaceutique a déjà déclaré que cinq opérateurs dont Saidal vont se lancer dans la production nationale de produits d'oncologie. Selon Benbahmed, l'Algérie devrait être, d'ici fin 2022, beaucoup moins dépendante par rapport à ces classes thérapeutiques. S. A.