L'Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques a été installé mardi à Alger, dans l'objectif de lutter contre les tensions et ruptures de stocks via un suivi "en temps réel" grâce à une plateforme numérique. Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, qui a présidé la cérémonie d'installation de l'Observatoire, a fait savoir que cet organisme doit permettre d'assurer une disponibilité des produits pharmaceutiques, notamment grâce à une plateforme numérique dédiée à rassembler les informations et les rendre disponibles au profit des acteurs de la santé concernés. Ainsi, l'Observatoire qui sera présidé par Reda Belkasmi, rassemble des représentants de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), des producteurs, des distributeurs, des syndicats, des fédérations, des associations et des Ordres des médecins et des pharmaciens. "L'objectif de l'Observatoire est de proposer des mesures visant à lever toute difficulté ou tension d'approvisionnement affectant les produits pharmaceutiques et de proposer toute mesure visant à garantir la disponibilité des produits pharmaceutiques dans le cadre de la stratégie établie par le ministère", a expliqué le ministre. L'une des nouveautés de cet observatoire, a-t-il souligné, est la mise à contribution des prescripteurs (les médecins) en plus des pharmaciens d'officine, des distributeurs, des producteurs et des importateurs. Lire aussi : Produits pharmaceutiques: mise en place mardi de l'Observatoire de veill "Le prescripteur doit être informé des causes exogènes de rupture de stock afin d'orienter leur prescription", a-t-il estimé. Selon M. Benbahmed, la rupture de médicament est une "problématique courante" à travers le monde et ne concerne pas forcément les médicaments onéreux. une liste officielle des médicaments indisponibles transmise fin février aux prescripteurs "C'est une problématique globale et non spécifique à l'Algérie. Il faut aussi savoir que 70 à 80% des ruptures de stock à travers le monde concernent des médicaments pas chers car ils n'intéressent pas les opérateurs, importateurs ou producteurs, du point de vue de la disponibilité de ces produits", a fait observer le ministre. M.Benbahmed a indiqué par ailleurs qu'une première liste officielle des médicament indisponibles ou connaissant une tension sur les stocks sera transmise aux prescripteurs (médecins). Cette liste sera actualisée de manière mensuelle pour que les prescripteurs puissent orienter leurs prescriptions vers des médicaments disponibles. Selon le ministre, une réflexion sera également entamée sur la formation des prescripteurs pour que la prescription de certaines classes thérapeutique s'oriente vers les médicaments produits localement. "L'objectif est de préserver notre système de santé. Il s'agit donc de rationaliser la facture d'importation sans remettre en cause notre système de prise en charge des malades", a-t-il expliqué.