Le tribunal administratif de Bir-Mourad-Raïs a satisfait, hier, la demande du ministère de l'Intérieur et annoncé la dissolution de l'association RAJ. La décision a suscité des réactions de condamnation de la part de plusieurs partis politiques et d'activistes de la société civile. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Fin d'aventure pour l'association Rassemblement, action, jeunesse (RAJ), après 28 ans d'existence. Le tribunal administratif d'Alger, sis à Bir-Mourad-Raïs, a annoncé, hier, sa décision de dissoudre l'association, suite à une procédure judiciaire engagée par le département de l'intérieur réclamant sa dissolution, considérant que ses activités sont en violation de la loi 12/06 régissant les associations et en contradiction avec les objectifs énumérés dans les statuts de l'association. Une décision « injuste » et « aberrante », selon l'association qui a affirmé que « ce verdict ne va pas nous affaiblir, n'effacera pas les 28 ans d'existence, de résistance et de lutte pour la citoyenneté, la liberté et la démocratie ». « Le juge près le tribunal administratif d'Alger vient de prononcer la dissolution de l'association RAJ malgré le travail des avocats qui ont montré dans les requêtes et dans les plaidoiries que le dossier est vide dans le fond et dans la forme, comme ils ont pu aussi déconstruire une requête basée sur des suppositions sans aucune preuves tel que constaté par les juges du tribunal », a regretté le bureau national de l'association dans un communiqué rendu public après l'annonce du verdict. Précisant que « malgré cette décision injuste et aberrante, le RAJ va se battre et défendre l'association pour qu'elle continue à exister sur le terrain », elle a annoncé que ses avocats vont faire appel devant le Conseil d'Etat contre le jugement de dissolution et demandé, en action séparée, au Conseil d'Etat de surseoir l'exécution de la décision. K. A.