Le tribunal administratif d'Alger a prononcé, hier, la dissolution de l'Association RAJ, suite à une plainte du ministère de l'Intérieur. Selon cette plainte, les activités de RAJ seraient en contradiction avec la loi n°12-06 relative aux associations, et avec les statuts de l'association. Pour rappel, le 26 mai 2021, le ministère de l'Intérieur a notifié à RAJ l'introduction auprès de la justice d'une demande de dissolution la concernant. La démarche du ministère de l'Intérieur est venue après l'arrestation de plusieurs membres et responsables de l'association durant les marches du Hirak, dont certains ont été incarcérés et mis sous contrôle judiciaire. Réagissant à cette décision du tribunal administratif d'Alger, le bureau national de RAJ a rendu public, hier, un communiqué, sur sa page Facebook. « Le verdict du procès opposant le ministère de l'Intérieur à l'association RAJ vient de tomber, le juge près le tribunal administratif d'Alger vient de prononcer la dissolution de l'association RAJ malgré le travail des avocats qui ont montré dans les requêtes et dans les plaidoiries que le dossier est vide dans le fond et dans la forme, comme ils ont pu aussi déconstruire une requête basée sur des suppositions sans aucune preuve tel que constaté par les juges du tribunal », lit-on dans le communiqué. « Ce verdict ne va pas nous affaiblir, n'effacera pas les 28 ans d'existence, de résistance et de lutte pour la citoyenneté, la liberté et la démocratie », ajoute la même source. RAJ affirme que ses avocats « vont faire appel devant le Conseil d'Etat contre le jugement de dissolution rendu par le tribunal et parallèlement demander en action séparée au Conseil d'Etat de surseoir l'exécution du jugement ».