A quelques mois de la Coupe d'Afrique des nations de handball (CAN-2022), prévue au Maroc en janvier prochain, dans la ville sahraouie de Laâyoune ; une organisation contestée par l'Algérie qui s'achemine vers son forfait, Alain Portes décide de quitter son poste de sélectionneur national. Une décision motivée non seulement par le forfait du Sept national, pour absence de perspectives, mais aussi pour n'avoir pas été indemnisé depuis des mois. Alors que le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Habib Labane, a été suspendu par le ministère de la Jeunesse et des Sports, le technicien français a demandé audience à Abderrezak Sebgag pour expliquer sa situation vis-à-vis de la sélection. Alain Portes a finalement décidé de ne plus revenir en Algérie, et ce, pour absence de perspectives. Et pour cause, en raison du forfait annoncé pour la CAN-2022, les Verts qui ne pourront pas participer au prochain Mondial qui aura lieu en Pologne et en Suède en janvier 2023, risquent également de perdre l'organisation de la CAN-2024. «L'Algérie a décidé de boycotter la CAN-2022 au Maroc car elle se déroule à Laâyoune. Or, elle est qualificative pour le Mondial-2023, dont on serait privé. L'Algérie risque aussi de se voir retirer l'organisation de la CAN-2024, importante avant les JO de Paris», a déclaré récemment l'ancien sélectionneur de la Tunisie dans un média français en affirmant qu'il n'est plus sélectionneur de l'Algérie. «Je ne le suis plus et je ne vois pas comment ça pourrait changer», a-t-il précisé. Nommé en mai 2019 à la tête de la sélection nationale de handball, Alain Portes a remporté la médaille de bronze à la CAN-2020, en Tunisie, et disputé le Tournoi qualificatif olympique (TQO) des JO de Tokyo. Sebgag a-t-il évoqué la CAN-2022 du Maroc ? Abderrezak Sebgag, ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de sa dernière visite au Nigeria en septembre où il avait assisté aux travaux de l'assemblée générale de l'Acnoa, s'inscrivant dans le cadre de «l'activation de la diplomatie sportive» et des démarches de l'Algérie visant à retrouver sa véritable place dans le sport africain, devait évoquer dans les coulisses l'organisation de la CAN-2022 au Maroc, notamment lors des entretiens bilatéraux avec ses homologues de quatre pays africains, à savoir, le Nigeria, le Ghana, l'Egypte et le Kenya. Près d'un mois après, rien n'a évolué dans la question de l'organisation de la CAN à Laâyoune. Pis encore, en l'absence d'un président de fédération, la sélection est à l'abandon. A. A.