Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebigua, a souligné, hier, que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a donné à la mémoire nationale son « droit » comme il a toujours veillé sur l'image de l'Algérie « grande » de par son histoire et ses institutions ainsi que par ses hommes intègres et patriotes. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Dans une déclaration à l'APS, à la veille de la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a rappelé que depuis la prise de ses fonctions, le Président Abdelmadjid Tebboune a accordé à la mémoire nationale son droit, reconnaissant, au passage, les énormes sacrifices que le peuple algérien a faits pour sa liberté et son indépendance, et en honorant à présent les martyrs par la consolidation des valeurs de la déclaration du 1er Novembre 1954. Le premier magistrat du pays veille sur l'image de l'Algérie dans le concert international, a ajouté Laïd Rebigua, précisant que ces efforts apparaissent dans ses discours et des rencontres qu'il a tenus avec les représentants des médias. Le ministre des Moudjahidine a insisté dans son intervention dans le processus de la « poursuite » du traitement du dossier relatif à la mémoire, dont celui qui concerne les explosions nucléaires coloniales dans le Sud algérien, le dossier des disparus de la guerre de Libération nationale, le dossier des archives, ainsi que celui de la récupération des crânes des combattants algériens détenus en France. C'est dans ce contexte qu'il a rappelé que ces dossiers qui demeurent jusque-là en suspens, ont fait, par le passé, l'objet de débats dans le cadre des pourparlers mutuels au sein des commissions de travail de haut niveau installées à l'époque. Le département des moudjahidine affirme, par la voix de son premier responsable, que le secteur « est en train de développer des approches scientifiques basées sur des faits historiques, des recherches universitaires, et des données numériques concernant les émigrants et les exilés algériens pendant la période coloniale, et concernant aussi le dossier odieux de la criminalité coloniale de 1830 à 1962 ». Quant au processus de consolidation des valeurs de la glorieuse mémoire nationale avec sa cohésion et son héroïsme dans le monde émergent, cet effort se fait, selon M. Rebigua, par « le rôle essentiel de tous les secteurs, organes et institutions communautaires pour gagner ce pari associé au passé, au présent et à l'avenir de notre nation, notant que l'information « a un rôle essentiel à jouer face à la guerre de la mémoire et à toutes les guerres cybermédiatiques ». Abordant le 67e anniversaire de la glorieuse révolution, le ministre a déclaré que l'Algérie rendait hommage à cette occasion sous le slogan « Gloires sur les traces des grands-parents », et a souligné que la commémoration « intervient dans des conditions de défi de la mémoire qu'ils ont toujours défendue. La seule leçon que le peuple algérien a retenue de ce point de vue est que les martyrs, même dans leurs tombes, constituent la terreur des ennemis de la patrie et ont triomphé morts comme de leur vivant, parce qu'ils sont les modèles et les idoles de générations dignes de recevoir le flambeau et de compléter la lettre des martyrs et des moudjahidine ». Parlant de l'année 2021, Laïd Rebigua dira que c'est l'année de la mémoire par excellence comme l'a été l'année 2020, qui, elle, a été marquée par le processus historique initié par le président de la République sur la récupération des crânes des martyrs de la résistance populaire. Ces décisions sont le fruit d'une « forte » volonté politique, a souligné le ministre, « en soutien à notre secteur ministériel pour continuer à soutenir des contributions sérieuses à l'écriture de l'histoire de notre glorieuse révolution, compte tenu de son rôle dans la construction et le renforcement du système de valeurs, la construction de la personnalité et l'approfondissement de l'identité nationale, conforment aux textes de la Constitution nationale ». À cet égard, il fera savoir que le secteur des moudjahidine a dressé une feuille de route qui comprend la création de forums internationaux et nationaux, de séminaires historiques et de journées scolaires, avec la participation des moudjahidine, les professeurs d'université et les chercheurs pour l'enrichissement des débats sur les problèmes académiques et historiques. A. B.
