Comme il fallait s'y attendre, et face à l'abandon quasi-total des mesures barrières, les cas de contamination au Covid-19 sont en augmentation dans le milieu scolaire. De nombreux enseignants mais également des élèves, notamment dans le cycle secondaire, ont été contaminés. À Tizi-Ouzou, le lycée Sahoui-Aldjia de Azazga a été fermé pour une dizaine de jours par mesure préventive, suite à la découverte de deux cas de contamination au Covid-19 parmi les élèves. La décision de fermeture a été prise par la commission de santé de la wilaya de Tizi-Ouzou et la Direction de l'éducation. Il ne s'agit là que d'un exemple, même si dans la majorité des établissements où des cas de contamination ont été signalés, aucune décision similaire n'a encore été prise, à l'exception d'un autre lycée dans la wilaya de Béjaïa. Depuis plusieurs jours déjà, de nombreux syndicats attiraient l'attention sur l'augmentation du nombre de contaminations parmi les enseignants, appelant à redoubler de vigilance. Comme à chaque fois que le bilan des contaminations est en hausse, l'école n'est pas en reste, et suit très souvent la tendance générale. C'est aussi le cas pour le respect des gestes barrières : lorsque le relâchement est observé dans l'espace public, l'école suit également le même cheminement. Il n'est pas difficile de constater que les gestes barrières les plus élémentaires sont abandonnés, qu'il s'agisse du port du masque ou de la distanciation physique. Si les élèves ne sont pas aussi nombreux en classe en raison de l'application des plans exceptionnels permettant de diviser une même classe en deux groupes, c'est au niveau des espaces communs que les contacts sont nombreux, souvent sans port du masque. À cela s'ajoute le faible taux de vaccination du personnel du secteur de l'éducation. Le niveau de vaccination est en effet dérisoire. Après un bref intérêt pour la vaccination contre le Covid-19 en plein pic épidémiologique, le personnel de l'éducation, tout comme le reste de la population d'ailleurs, a tourné le dos à cet acte médical, pourtant vivement recommandé. N. I.