Le retour au système de la retraite proportionnelle suspendu depuis 2016 n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a exclu tout retour au système de retraite proportionnelle sans condition d'âge, suspendu en 2016 après avoir été institué en 1997. Youcef Cherfa, qui intervenait, jeudi, à l'Assemblée populaire nationale dans le cadre d'une plénière dédiée à des questions orales de députés, a affirmé que «le retour à la retraite proportionnelle sans condition d'âge, mesure exceptionnelle à la base, destinée à protéger les travailleurs qui ont perdu leur emploi, admis à la retraite avant d'avoir atteint l'âge de 60 ans, n'était pas de mise pour le moment». La raison se situe, selon lui, dans la situation financière de la Caisse nationale des retraites (CNR) dont il a fait part de la «baisse du nombre de cotisants». À ce propos, il a précisé que la CNR «enregistre 1,92 cotisant pour un seul retraité, alors que l'équilibre financier de la Caisse requiert 5 cotisants pour un seul retraité». Assurant que «l'Etat demeure attaché à ses principes et ses valeurs sociales», Cherfa a tenu à préciser «qu'il n'y a pas de législation stipulant l'imposition d'un âge maximum pour travailler dans une institution publique, à l'exception de ce qui peut être convenu dans des accords». Par ailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé que «les offres d'emploi sont soumises au contrôle strict des services de l'emploi et d'inspection du travail et qu'aucune discrimination n'y est tolérée ni préférence d'une catégorie donnée», en réponse à une question d'un député inhérente à des conditions d'emploi qu'exigeraient certaines sociétés. Pour Cherfa, «les offres d'emploi doivent être ouvertes à tous les demandeurs et aucune personne ne doit être écartée, tant que son dossier répond aux exigences du poste d'emploi proposé». M. K.