La reprise de la pandémie, après plus de deux mois d'accalmie, inquiète spécialistes et citoyens qui ne sont pas près d'oublier les dégâts provoqués par la troisième vague du Covid-19, particulièrement éprouvante et meurtrière. Faisant face à cette reprise, l'école se mobilise pour affronter la quatrième vague qui s'annonce. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans les établissements scolaires d'Alger, c'est le branle-bas de combat afin d'éviter la propagation du Covid-19 dont la courbe ascendante des cas de contamination a repris depuis quelques jours. Pour le moment, le nombre des cas signalés est, selon des syndicalistes, insignifiant mais la vigilance doit rester de mise. De même pour le nombre d'établissements fermés à cause de l'enregistrement de cas de contamination parmi le personnel. Il y a deux semaines, c'est un lycée dans la ville d'Azazga à Tizi-Ouzou qui a été fermé. Il vient de rouvrir. Hier, des parents ont annoncé la fermeture d'une classe du cycle primaire de l'école internationale Alexandre-Dumas à Alger. Selon une source au ministère de l'Education nationale, le lycée d'Azazga est le seul établissement qui a été fermé au niveau national. Cependant, il n'est pas le seul à avoir enregistré des cas de Covid ces derniers jours, mais il s'agit plutôt de cas éparpillés par-ci par-là. En tout cas, les cas enregistrés au niveau des écoles ne sont pas si nombreux, jusqu'à présent. «Au niveau national, il y a environ 38 000 établissements scolaires. Le nombre de cas signalés jusque-là est insignifiant. Il n'y a donc pas lieu de s'affoler. Mais vu le relâchement général à l'extérieur, les conditions de transport des élèves dans des bus bondés, le manque de moyens dans les écoles, le pire est à craindre», indique Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), contacté par nos soins. Appelant le gouvernement à doter les établissements scolaires de beaucoup plus de moyens leur permettant de faire face à toute éventualité, notre interlocuteur signale que plusieurs écoles manquent terriblement de moyens, dont le plus basique qui est l'eau. «Il y a des établissements qui n'ont même pas de femmes de ménage», souligne-t-il. Malgré le relâchement général observé à l'extérieur, l'on veille au sein des écoles au respect des gestes barrières et l'utilisation des moyens de protection. «Nous faisons en sorte que le protocole sanitaire soit respecté. Nous veillons à ce que tous les élèves portent leurs masques de protection en mettant à leur disposition le gel hydroalcoolique. De même pour le personnel. Tout le monde est appelé au strict respect des mesures barrières et des mesures de protection», nous explique un chef d'établissement à Alger. Il ajoute que même les parents d'élèves sont sensibilisés sur la question, les priant de ne pas envoyer leurs enfants à l'école à l'apparition du moindre symptôme. «Nous rencontrons quelques problèmes avec les parents qui s'agglutinent devant l'entrée de l'établissement à l'heure de la sortie des classes», souligne notre interlocuteur. Sur le portail principal de l'établissement, des affiches appelant parents et élèves à la vigilance, en ces temps de reprise de la pandémie, sont placardées. Du côté des parents d'élèves, les mêmes craintes sont exprimées. K. A.