C�est un manque de coordination qui entrave l�application de la loi de 2004 concernant la prise en charge m�dicale des toxicomanes. C�est ce qu�a d�clar�, hier, M Abdelmalek Sayeh, directeur de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Il pr�cisera, par ailleurs, que si cette loi permet, aux juges notamment, le placement en milieu hospitalier au lieu de l�incarc�ration, la r�alisation des structures de traitement n�a pas suivi. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le message transmis, hier, par M. Abdelmalek Sayeh concerne, en premier lieu, la sensibilisation des magistrats pour que ces derniers ne prennent plus de mesures r�pressives concernant les toxicomanes, et pour qu�ils privil�gient un placement en milieu hospitalier. �Les mesures prises par la loi de 2004 doivent �tre appliqu�es au plus vite pour une v�ritable prise en charge des toxicomanes. Nous rencontrons, cependant, un probl�me de coordination du fait qu�il n�y a pas assez d�h�pitaux pour accueillir les toxicomanes alors que la nouvelle loi encourage ce mode de prise en charge�, explique l�intervenant. Ainsi, la loi a �t� promulgu�e avant la r�alisation des centres d�accueil m�dicalis�s. La mise en service de 15 d�entre eux et de 53 unit�s interm�diaires est pr�vue sur le territoire national, selon ce responsable. A ce jour, explique M. Abdelmalek Sayeh, parmi les centres pr�vus, huit vont �tre livr�s et trois autres seront bient�t ouverts. Des m�decins sp�cialement form�s pour la prise en charge des toxicomanes rejoindront ces unit�s. Cette prise en charge permettra, selon M. Sayeh, de venir en aide aux toxicomanes en �vitant leur incarc�ration, et partant, leurs rechutes. Actuellement, seuls deux centres, avec des capacit�s d�accueil r�duites, prennent en charge les victimes de la drogue. En Alg�rie, selon le directeur de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, il y a 200 000 consommateurs de cannabis, drogue la plus consomm�e par la tranche 12-35 ans. Par ailleurs, au cours de l�ann�e 2009, 7 000 toxicomanes ont �t� trait�s au niveau des h�pitaux. Les personnes pr�sent�es devant la justice pour des affaires li�es � la drogue sont entre 16 000 et 22 000 � �tre jug�es annuellement. Des sp�cialistes se sont r�unis hier dans le cadre d�un s�minaire r�gional sur l'application de la loi 04- 18 du 25 d�cembre 2004, relative � la pr�vention et � la r�pression de l'usage et du trafic illicite de stup�fiants et de substances psychotropes � l�h�tel Ryadh de Sidi-Fredj. Les nouvelles dispositions curatives contenues dans la loi concernent, notamment, l�expertise m�dicale � laquelle sont soumis les usagers de drogues illicites, l�injonction th�rapeutique ainsi que l�abandon des poursuites judiciaires � l�encontre des personnes qui se sont conform�es au traitement m�dical de d�sintoxication. Toutefois, rappellent les pr�sents, sur le terrain, l�application de ces nouvelles dispositions rencontre un certain nombre de difficult�s concernant le manque de clart� des proc�dures de mise en �uvre de la loi, ainsi que l�insuffisance des infrastructures de traitement des toxicomanes.