Le match du Maroc oublié, place à la demi-finale, mercredi, face à la sélection du pays organisateur, le Qatar. Un autre duel inédit et dont l'enjeu est, pour une fois, sportif. Les émotions d'une qualification contre le Maroc qui fera date, il s'agira désormais pour Belaïli et compagnie de se projeter sur le rendez-vous de mercredi soir face aux Qataris. Une sélection qui a lancé timidement son tournoi avant de se réveiller brutalement lors de son quart de finale durant lequel elle a explosé les Emirats arabes unis. Faut-il alors craindre cette équipe qui recèle en son sein deux joueurs d'origine algérienne (Boualem Khoukhi et Karim Boudiaf) et dont la grande qualité est cette préparation en continu menée par l'Espagnol Félix Sanchez Bas recruté en 2017 pour remplacer deux techniciens argentins (Daniel Cereno et Jorge Fossati) qui avaient mal assuré la succession d'un certain...Djamel Belmadi qui avait offert aux Qataris le Championnat d'Asie de l'Ouest puis la Coupe du golfe (2014). Une équipe rodée mais qui manque de génie en dépit de la présence de quelques joueurs de talent à l'exemple des sociétaires d'Al Sadd Akram Afif et Hassan Al-Haidos qui sera portée par tout un stade mais qui, à vrai dire, n'a pas le niveau pour contrecarrer Bougherra et ses guerriers. D'ailleurs, les propos de l'entraîneur des Verts à l'issue des quarts de finale sont édifiants sur sa confiance à passer l'écueil des Qataris qu'il dit «bien connaître». Le chemin de la finale est-il pour autant grand ouvert ? à cette question, la réponse est difficile mais repose sur les capacités de récupération du groupe de Bougherra soumis à deux gros derbies, fatiguants physiquement et psychiquement, contre l'Egypte et le Maroc consécutivement. Avec une journée de repos de plus, et une charge physique, l'équipe du pays hôte qui est passée à ces quarts allègrement, a l'avantage que les marocains pensaient tenir avant de croiser les camarades de Tougaï. Mais le seul handicap physique est surmontable si les Verts se remobilisent et exhibent la même grinta affichée lors des deux derniers rendez-vous. Et que Bougherra puisse enfin récupérer tous les outils de la réussite, en particulier des éléments comme Bounedjah, Sayoud et Benlamri qui ont terriblement manqué à l'équipe lors des sorties précédentes. Une présence qui donnerait plus de force et d'assurance à la sélection algérienne qui a tant besoin de puiser dans ses ressources techniques après avoir usé ses forces mentales et physiques. Face au Qatar, d'autres «paramètres» peuvent rentrer en ligne de mire à l'exemple de l'arbitrage qui a, pour la petite histoire, fait des siennes lors des derniers matchs de l'EN algérienne durant cette compétition. Le dernier en date est cet arbitre brésilien qui a officié le derby maghrébin. M. Sampaio, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a tellement compté sur l'assistance de la VAR pour prononcer des décisions et que sa présence n'était pas si indispensable que ça sur le terrain. Sur le penalty de Belaïli, il sera rappelé par la cabine du VAR alors que lui ordonnait la poursuite du jeu. Pourtant, sur l'action emmenée par le stratège des Verts, le referee était à quelques 5 mètres et la faute du défenseur marocain, Chibi, était intentionnelle et visuellement flagrante. Ensuite, sur le contre de Zerrouki, le défenseur marocain (Saâdane) a usé du même procédé que son camarade pour mettre fin à l'action dangereuse de l'attaquant algérien qui tentait d'armer son tir dès lors qu'il a mis le pied sur le point de penalty. Là encore, ni la VAR ni Sampaïo n'ont constaté l'irrégularité de l'intervention de l'axial marocain qui, pour la précision, avait déjà écopé d'un carton jaune et qui pouvait, par conséquent, subir la même sanction administrative qui scellerait son exclusion. Ce qui aurait donné une autre tournure au match. C'est dire que la technologie ne peut s'exercer de façon méthodique dans toutes les situations. Faut-il rappeler le penalty accordé à l'Egypte qui est intervenu suite une action provoquée après que le cuir eut quitté l'aire du jeu sans que la VAR ou l'arbitre assistant signalent l'anomalie à l'arbitre-directeur argentin. Une énormité arbitrale semblable est possible lorsque Bougherra et ses guerriers iront défier le Qatar, chez lui et devant ses fans. C'est là probablement la grande chance du Qatar face à l'Algérie, mercredi soir. M. B. Un public record est attendu pour Qatar-Algérie Vers la délocalisation du match à Al-Bayt Stadium ? à trois jours du match de la demi-finale entre le Qatar et l'Algérie, un vrai événement dans le petit émirat de la péninsule Arabique, les organisateurs locaux songent sérieusement à transférer cette explication programmée initialement à Al-Thumama Stadium vers Al-Bayt Stadium. Pour cause, le nombre de places que peut contenir cette empoignade qui se jouera à guichets fermés. En effet, contrairement à Al-Thumama Stadium dont la contenance est de 40 000 places, la capacité d'Al-Bayt Stadium inauguré le 30 novembre dernier est de 60 000 spectateurs. Un «excédent» qui pourrait contenir les supporters attendus. Les Algériens, qui auraient demandé à la Fifa la moitié des places du stade de la demi-finale, accepteront-ils ce changement que la Fifa peut valider si une demande officielle lui est signifiée par les organisateurs qataris, sachant que l'équipe de Félix Sanchez a disputé trois de ses 4 matchs dans le grand stade de Doha (seul le rendez-vous contre Oman est au stade de l'éducation City ? Madjid Bougherra : «Bien se préparer» «Tout d'abord, je tiens à féliciter l'ensemble des joueurs, y compris ceux qui n'ont pas joué, car c'est la victoire de tout le groupe, incluant ceux qui y ont participé de loin. Comme on pouvait s'y attendre, le match a été très difficile, car nous avons affronté une bonne équipe marocaine, qui a été particulièrement adroite sur les balles arrêtées. On aurait préféré en finir avant la fin du temps réglementaire, pour éviter une débauche d'énergie supplémentaire, mais le hasard a voulu que notre qualification se joue aux tirs au but. Concernant la demi-finale, je pense que ce sera aussi un match difficile, surtout que nous serons opposés au pays organisateur, qui sera chez lui, et devant son public. Mais on va essayer de bien préparer ce match, et que le meilleur gagne !» Youcef Belaïli : «Savourons d'abord» «Nous avons réalisé un bon match, contre une bonne équipe marocaine, qui nous a posé de très gros problèmes, particulièrement sur les balles arrêtées. Cela dit, et même s'ils sont revenus deux fois au score, nous avons gardé la tête froide. C'est ce qui nous a d'ailleurs permis de bien négocier la série de tirs au but et de passer au prochain tour. Je suis heureux d'avoir contribué à cette qualification, en marquant un but et un pénalty. à présent, on va savourer cette qualification avant de penser à la demi-finale contre le Qatar.» Le protocole Fifa derrière son retrait de la liste du match face au Maroc Bounedjah de retour contre le Qatar ? Absent-surprise contre le Maroc, en quart de finale samedi soir, l'attaquant des Verts, Baghdad Bounedjah devrait faire son retour sur les terrains dès mercredi soir face au Qatar. Remis de sa commotion cérébrale contractée lors du match contre l'égypte, Bounedjah pensait reprendre aussitôt du service, les avis des médecins de l'hôpital où il a été admis mercredi passé et celui de la sélection qui l'ont autorisé à reprendre l'entraînement dès jeudi lui ont été favorables. Mais compter sans l'avis de la cellule médicale de la Fifa qui a invité la FAF à ne pas inclure l'attaquant d'Al Sadd sur la feuille de match contre le Maroc. Pour cause, le protocole médical spécifique aux footballeurs victimes de commotion cérébrale qui impose une période ouverte de repos de pas moins de 72 heures. Une charte des commotions cérébrales soumise à l'appréciation des médecins des équipes engagées et sous le contrôle de leurs collègues de la Fifa. En juin dernier, pareille situation s'est présentée à l'occasion du match France-Allemagne comptant pour l'Euro-2020, lorsque le défenseur de l'équipe de France et du Bayern Munich, Benjamin Pavard, a été percuté à la tête par le joueur allemand Roben Gosens. Contrairement à Bounedjah qui a quitté ses camarades à la mi-temps (il a été percuté par le gardien égyptien Elshenawy à la 42') après des consultations entre le médecin de l'EN, le Dr Soltani et ceux de la Fifa présents sur les lieux. Une décision qui n'avait pas été prise pour protéger le joueur français et qui avait suscité l'ire de la Fifpro notamment qui faisait noter cette «légèreté» dans la prise de décisions devant des cas aussi complexes qui peuvent mettre en péril la vie des footballeurs. À l'époque, la polémique relevait l'aspect «discrétionnaire» appartenant aux médecins. Ces derniers doivent d'abord préciser s'il s'agit d'une vraie commotion cérébrale ou de simples soupçons. La réponse de l'UEFA rappelait qu'aucune conduite systématique n'était contenue dans son règlement et que c'est au médecin de l'équipe (France) de dire s'il s'agit de soupçons de commotion cérébrale ou d'une commotion cérébrale avérée. Pour la Fifa, la chose est prise en compte plus promptement. En ce sens que l'examen clinique qui suit l'accident doit être confirmé dans les 24 à 72 heures qui suivent dans un cadre clinique et par un médecin spécialisé (neurologue) pour dire si vraiment le joueur a subi une commotion cérébrale. Et il semble bien que ce soit la manière avec laquelle le cas de Bounedjah a été pris en charge. Aura-t-il le feu vert pour jouer mercredi la demi-finale contre le Qatar ? M. B. Egypte-Tunisie, l'autre demi-finale La Fédération tunisienne demande 50% des billets La Fédération tunisienne de football (FTF) a demandé, dans une correspondance adressée aux organisateurs de la Coupe arabe de la Fifa (Qatar-2021), de réserver au public tunisien 50% des billets de la demi-finale quel que soit l'adversaire de la Tunisie, a annoncé l'instance fédérale, samedi. Les supporters tunisiens ont beaucoup contribué à la réussite de cette fête du football organisée pour la première fois sous l'égide de la Fédération internationale de football, ajoute la FTF. La Tunisie, qui a éliminé vendredi Oman (2-1), affrontera en demi-finale l'Egypte, vainqueur de la Jordanie (3-1 ap), mercredi prochain, au 974 Stadium de Doha.