Légende du football national et l'un des plus capés avec plus de 100 sélections, Billal Dziri avait évolué dans le Championnat qatari en 2007. C'est dire qu'il a une certaine idée du ballon rond au Qatar que l'Algérie va affronter ce mercredi en demi-finale de la Coupe arabe des nations. Cette demi-finale contre le Qatar s'annonce-t-elle difficile ? Toutes les rencontres sont difficiles. Il n'y a pas de match facile. Le Qatar a remporté la dernière édition de la Coupe d'Asie et il est en train de préparer la prochaine Coupe du monde qu'il organisera chez lui. Je pense que ce sera un match plaisant. Vous connaissez assez bien le football qatari puisque vous avez évolué dans le club d'Al Sadd en 2007. Oui et j'avais remporté deux coupes. Le football de ce pays a énormément progressé car les Qataris ont attiré beaucoup de bons joueurs et ramené de bons entraîneurs. La preuve est que leurs clubs ont atteint des tours assez avancés en Champions League. Maintenant, c'est une demi-finale et le match sera difficile pour les deux sélections, mais je pense que les Verts sont sur une courbe ascendante et ils peuvent passer. Le Qatar bénéficiera d'une journée de récupération de plus. Cela peut-il désavantager l'Algérie ? C'est possible parce que nos capés ont disputé, en plus, une prolongation face au Maroc et puis il ne faut pas oublier que le mach d'avant contre l'égypte a été d'une très haute intensité. Mais il y a un staff technique qui sait gérer la récupération ainsi qu'une équipe médicale et pour preuve, jusqu'à maintenant, l'EN nous a régalé avec de belles performances. On dit que notre défense est faible sur les balles arrêtées. êtes-vous d'accord ? Ecoutez, les gens parlent à la place d'un entraîneur national qui va certainement corriger nos lacunes. Il faut lui faire confiance car il va sûrement étudier le jeu des Qataris et noter d'où viennent les centres et quels sont les joueurs adverses qui ont un bon jeu de tête et qui montent très haut. Ce sera du 50/50 ou un avantage pour l'Algérie ? Moi je dis que l'Algérie a de fortes chances pour se qualifier pour la finale. L'autre demi-finale opposera la Tunisie à l'égypte. Vous avez joué en Tunisie et vous avez suivi l'égypte, quel serait l'adversaire idéal pour les Verts éventuellement en finale ? Quand on veut remporter un tournoi, il faut battre tous les adversaires. Par conséquent, il n'y a pas de sélection idéale. Il faut faire comme l'EN A lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations, c'est-à-dire, gagner toutes les rencontres. Trois joueurs de cette équipe sont issus du NAHD, en l'occurrence Tougaï, Bendebka et Boutmen qui ont débuté lorsque vous étiez le coach du Nasria. C'est une fierté pour vous ? Il n'y a pas que ces trois-là, mais aussi, les Zerdoum, Khacef et bien d'autres mais il ne faut pas qu'ils s'arrêtent là. Il faut qu'ils continuent de travailler encore et encore pour pouvoir, un jour, intégrer un club européen et c'est ce que je leur souhaite. Croyez-vous qu'ils soient capables d'intégrer la bande à Belmadi ? Inch'Allah, à condition de travailler sérieusement. Cette saison, vous n'avez pris aucun club. Pourquoi ? J'ai eu des propositions, mais pour le moment je préfère observer. Je suis un entraîneur ambitieux et j'aimerais driver un club qui a de l'ambition et qui soit un peu stable même s'il est vrai que le problème financier est récurrent au niveau de toutes les équipes. Propos recueillis par Hassan Boukacem