Le projet de réhabilitation des parcelles du «barrage vert», qui traverse le territoire de la wilaya de Médéa, avance à un rythme «soutenu» et affiche un début de concrétisation de multiples actions, destinées à freiner l'avance du désert et revitaliser de larges espaces agropastorales, a-t-on appris auprès d'un responsable de la Conservation locale des forêts. Lancé en 2020, le projet de réhabilitation cible de vastes étendues semi-arides, éparpillées à travers neuf communes du sud et sud-est de la wilaya de Médéa, menacées de désertification, en raison de la dégradation de portions importantes de cette «barrière naturelle» que constituait le «barrage vert», a indiqué Fouzi Mekhtiche, chargé du dossier du barrage vert au niveau de la Conservation locale des forêts. Selon ce responsable, le projet, auquel sont associés divers organismes, s'inscrit dans le cadre de la stratégie de lutte contre la désertification tracée par la direction générale des forêts (DGF), jusqu'à l'horizon 2035, avec pour objectifs : la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, ainsi que le développement socio-économique de ces espaces. Parmi les actions mises en chantier, en vue de réduire le phénomène d'érosion des sols et la reconstitution du couvert végétal, indispensables à la mise en œuvre des actions d'accompagnement des habitants des zones situées à l'intérieur ou à proximité du «barrage vert», Mekhtiche cite l'opération de plantation forestière menée sur 73 hectares, ventilés entre les communes de Aïn-Boucif et Sidi-Demed, sur un programme initial de 100 hectares. Sept autres communes, abritant des portions du «barrage vert», en l'occurrence Kef-Lakhdar, Chellalet-el-Adhaiura, Tafraout, Cheniguel, Aïn-Ouksir, Sidi-Ziane et Robie, ont bénéficié d'une série d'actions permettant de réhabiliter les parcelles dégradées et favoriser la régénération du couvert végétal, a-t-il ajouté. Ainsi, onze projets de captation et d'aménagement de sources d'eau, sur les douze projets programmés, ont été réalisés, auxquels s'ajoute la concrétisation de 2 250 m3 de travaux de correction torrentielles, la réalisation de 69 hectares de plantations fruitières, l'aménagement de 4 km de pistes agricoles et rurales, alors que 15 autres km sont en cours, a fait savoir Mekhtiche. Autres actions concrétisées, la réalisation d'un bassin d'accumulation, sur les cinq projetés au niveau de cette «barrière naturelle» et la plantation de six parcelles expérimentales de pistachiers au niveau de parcelles du «barrage vert», qui traversent la commune de Cheniguel, sud-est de Médéa, a-t-il noté, précisant qu'une liste comprenant de nouvelles actions, à mener à l'intérieur du périmètre ciblé, a été transmise à la tutelle pour approbation et financement. APS