Dans une conjoncture marquée par la volonté de l'Etat de diversifier l'économie nationale, la PME figure parmi les facteurs clés à même de relever le défi de la relance économique. Il faudrait renforcer les capacités de compétitivité des PME afin de faciliter l'accès à de nouveaux marchés. Mais comment procède l'Etat pour redynamiser les entreprises en difficulté, afin de les intégrer dans le tissu économique national ? Abdelhalim Benyelles - Alger (Le Soir) - Nassim Diafat, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Microentreprise, qui était, hier lundi, l'invité du Forum de la Radio national, a donné des éclairages sur ce volet dans le sillage de la volonté des autorités publiques qui se sont fixé comme objectif la création de 1 million de petites entreprises à l'horizon 2024. Le ministre délégué a tenu d'abord à mettre en valeur la place privilégiée qu'occupe la diplomatie économique dans la nouvelle stratégie politique qui «vise avant tout à tracer les contours d'un tissu économique axé sur la redynamisation des PME à l'origine de l'essor des plus grandes économies dans le monde, à l'instar de l'Italie, la France, le Japon, la Chine et la Turquie». C'est pour dire que l'économie repose sur le tissu industriel des PME, rappelant que «c'est dans cette perspective, qu'un ministère dédié à la PME a été mis en place par l'Etat algérien». À propos de la tenue du Salon des PME prévu au cours de l'année 2022, comme annoncé par le président de la République, le ministre délégué dira que «l'événement s'inscrit dans la nouvelle politique d'ouverture de l'économie algérienne sur le monde, et que l'initiative est intégrée dans la stratégie tracée par la politique de la diplomatie économique», qui est, selon lui, «le signe de l'ouverture de l'économie nationale sur le monde notamment après la vague de Covid-19 qui a paralysé l'économie mondiale». «Le salon international regroupera les PME algériennes ayant réussi dans tous les secteurs ainsi que des fournisseurs étrangers, qui seront présents pour la première fois en Algérie», précisera-t-il. Au sujet des PME en exercice, il dira que 70% de petites et moyennes entreprises sont en difficulté, alors que 30% ont réussi, rappelant que la moyenne mondiale de réussite varie entre 30% et 40%. «Le problème de ces entreprises en difficulté va se régler par le biais d'une nouvelle stratégie d'accompagnement et de suivi par l'agence de développement de la PME», poursuit-il, citant la formation et l'orientation vers des investissements liés aux besoins nationaux. Parmi les nouvelles facilitations offertes aux jeunes entrepreneurs, l'invité de la Radio nationale annonce que le jeune entrepreneur disposera à l'avenir du libre choix du fournisseur, qu'il soit local ou étranger, et que l'agence intervient dans le contrôle de la qualité et du coût du matériel. Dans le domaine de la réussite de l'entrepreneuriat et la lutte contre le taux de mortalité des jeunes entreprises, Nassim Diafat fait savoir que son département accorde une importance particulière à la culture de l'association et du groupement de jeunes, car, selon lui, le groupement d'entreprises est un gage de réussite du projet. Il signalera, enfin, qu'un arrêté présidentiel signé en 2021 permet à une entreprise créée dans le cadre du groupement de jeunes d'acquérir des crédits de financement qui peuvent atteindre les 3 milliards de centimes, précisant, au passage, que les projets stratégiques sont prioritaires, à l'instar de l'agriculture. A. B.