Le ministre de l'Education nationale a annoncé, hier lundi, que 33% du personnel relevant de son secteur est vacciné. Soit, sur les 800 000 fonctionnaires du secteur, près de 270 000 sont vaccinés. Insuffisant certes, mais Belabed se dit confiant. Il a averti, par ailleurs, que le gouvernement va mettre en place des mesures auxquelles les travailleurs du secteur seront obligés de se soumettre. S'agit-il de l'instauration du pass vaccinal ? Le ministre de l'Education n'a pas donné de détails. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le secteur de l'éducation nationale est à sa troisième campagne de vaccination contre le Covid. Résultat : Belabed, qui s'est exprimé, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne 1, a annoncé que 33% des fonctionnaires du secteur sont vaccinés. Soit que le secteur, qui compte 800 000 fonctionnaires dont 510 000 enseignants, comptabilise 264 518 vaccinés à ce jour. Suffisant ? Le premier responsable du secteur reconnaît que non. D'autant qu'au lancement de la première campagne de vaccination, le 22 août dernier, 8, 02% étaient déjà vaccinés en dehors des établissements scolaires. Ce faible taux de vaccinés est loin de désespérer le ministre de l'Education. Le secteur, qui est à son acte 3 de la campagne de vaccination, compte poursuivre ces campagnes jusqu'à atteindre l'objectif de l'immunité collective. Belabed, qui se dit confiant d'atteindre cette immunité, rappelle que l'acte vaccinal relève de la responsabilité civile, nationale, sanitaire et sécuritaire. « C'est même une nécessité », dit-il. L'invité du forum de la Radio nationale compte, certes, poursuivre son travail de sensibilisation pour amener les enseignants à se faire vacciner, mais, probablement, ces derniers seront bientôt obligés de passer à l'acte. Il n'y aurait pas d'obligation vaccinale, mais le pass vaccinal dont le décret a été publié le mois de décembre dernier pourrait être appliqué au sein des établissements scolaires. Belabed n'a pas donné de détails, mais il a annoncé que le gouvernement allait mettre en place des mesures par rapport à la vaccination auxquelles le secteur sera obligé de se soumettre. D'ailleurs, le premier responsable du secteur a exclu une éventuelle fermeture des établissements scolaires en raison de la pandémie de Covid. «Il y a des parties qui appellent à la fermeture des écoles, il n'y a aucune raison pour que cela arrive. Même s'il y a des cas de Covid-19 au sein des établissements, nous n'allons pas arriver jusqu'à la fermeture », a déclaré Belabed. Son secteur, rassure-t-il, a mis en place plusieurs scénarios en cas d'apparition d'éventuels cas pour éviter d'arriver à la fermeture des écoles. «Dans le cas où il y aurait des cas Covid dans les établissements, nous avons mis en place différentes mesures prêtes à être activées pour faire face à tous les scénarios possibles», affirme-t-il. «Un nouveau format pour l'examen de 5e» Le ministre de l'Education nationale a annoncé la suppression de l'examen de fin de cycle primaire. Cependant, les élèves de 5e année primaire ne passeront pas au cycle moyen sans qu'ils ne soient évalués. Belabed a annoncé qu'il y aura, pour les prochaines années, un examen de fin de cycle primaire sous un nouveau format. «La loi d'orientation de 2008 parle d'un examen et d'un diplôme de fin de cycle primaire, mais donne toutes les prérogatives au ministre de l'Education de choisir la formule du passage au cycle moyen. Donc, il y aura bel et bien un diplôme et un examen d'évaluation pour le passage de la 5e année primaire à la 1re année moyenne qui prendra en compte les acquis de l'élève», a déclaré le ministre de l'Education, qui assure que ce nouveau format donnera plus de chances de réussite à l'élève puisque dans l'ancien format, il a été constaté un taux important d'élèves qui refont la première année moyenne. S. A.