Compliquées tant sur le plan professionnel que sanitaire. C'est ainsi que qualifie le Cnapeste les conditions dans lesquelles s'est effectuée la reprise. La chute vertigineuse du pouvoir d'achat à laquelle se sont ajoutées les dispositions de la loi de finances 2022, n'a fait, selon le syndicat, que compliquer une situation rendue encore plus difficile par la propagation des contaminations au Covid-19 en milieu scolaire. Autant de raisons qui ont poussé son conseil national à reprendre son mouvement de grève cyclique de deux jours par semaine, à compter du 25 janvier prochain. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La trêve imposée par les vacances d'hiver est, une fois de plus, rompue. Le Cnapeste décide de reprendre son mouvement de grève cyclique, en maintenant la même cadence, à savoir un débrayage de deux jours par semaine à compter du 25 janvier prochain. Aux revendications déjà exprimées par le syndicat, est venu s'ajouter un climat général qualifié de « crise » et qui ont poussé son conseil national à opter, une fois de plus, pour le choix du débrayage. Le Cnapeste estime, en effet, que le climat général est fait de complications tant au plan social, professionnel que sanitaire, en raison des « politiques économiques non productives traduites par la loi de finances 2022 qui a institué la levée des subventions », ce qui a engendré, ajoute le syndicat autonome, une augmentation des prix rarement enregistrée au moment où « le dinar poursuit sa dévaluation et que les salaires restent les mêmes ». Le syndicat s'indigne des « hésitations et des contradictions autour de la décision de l'augmentation du point indiciaire et le report de l'entrée en vigueur de la décision », insistant sur la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat et des salaires des enseignants à travers la révision du SNMG, mais également la revalorisation du point indiciaire, le système d'indemnisation. Le syndicat réclame également l'ouverture d'un large débat sur le projet de loi relatif à l'exercice de l'activité syndicale, en associant les syndicats automnes. À toutes ces problématiques soulevées s'ajoute la situation sanitaire que le syndicat dit suivre de très près, relevant la situation « catastrophique » dans laquelle se trouve la grande majorité des établissements scolaires, en l'absence « quasi totale », dit-il, du protocole sanitaire. Le Cnapeste tient pour responsable le ministère de l'Education nationale à travers les directions de wilaya, des retombées de cette situation en raison de l'inexistence, d'un côté, des moyens nécessaires à la protection, mais également le manque de moyens au plan humain pour faire respecter le protocole sanitaire dans le volet distanciation en divisant les classes par deux. Pour le Cnapeste, il n'existe aucune stratégie « claire » pour faire face à la pandémie en milieu scolaire. C'est dans ce contexte que le syndicat appelle ses adhérents à rester mobilisés et à convoquer des assemblées générales pour discuter des problèmes posés, alors que les bureaux de wilaya sont appelés à tenir des conseils de wilaya avant le 28 janvier, en perspective de la tenue d'un conseil national dont la date reste à fixer. N. I.