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Une victoire pour la confiance et la relance Coupe d'Afrique des nations (1er tour, groupe E, 2e journée) : ce soir (20h) à Douala, Algérie- Guinée équatoriale
5 jours après le nul concédé face à la Sierra Leone, l'EN algérienne subit son second examen à l'occasion de cette 33e édition en affrontant un adversaire, la Guinée équatoriale, jamais rencontré auparavant par une sélection nationale A. Les Verts jouent leur avenir dans cette compétition lors de cette seconde sortie de la CAN. Un challenge que Belmadi et ses hommes aiment. Le genre de défis qu'un champion sortant affectionne même s'il est vrai que les derniers duels face à des équipes réputées solides, le Burkina Faso par exemple, n'ont pas été si facilement négociés. Surtout que cette fois encore, il ne s'agira pas uniquement de relever le défi face à 11 adversaires avec leurs forces et faiblesses. Les capés de Belmadi croiseront un adversaire qui tentera son va-tout, lui qui a perdu petitement face aux Ivoiriens en ouverture de son tournoi africain, mais également un climat défavorable et une pelouse du Japoma Stadium qui fait les affaires des équipes qui savent défendre. C'est vrai que, contrairement au match face aux Leone Stars joué à 14h et sous un soleil de plomb (33°) et une forte humidité (76%), la confrontation d'aujourd'hui sera disputée en nocturne mais les conditions climatiques ne devraient pas différer d'un iota de celles qui ont prévalu mardi passé. Outre ce facteur exogène, Belmadi doit par ailleurs composer avec un effectif qui s'entraîne certes au complet mais dont la disponibilité pour la rencontre d'aujourd'hui n'est pas assurée pour certains éléments à l'exemple de Zerrouki et Ounas, tombés malades à la veille du match face à la Sierra Leone. Hier lors du point de presse, le coach national a évoqué l'incertitude de ce duo mais également l'état de cette pelouse du stade Japoma. Un terrain qui affecte le jeu des équipes censées chercher la possession à travers une occupation des espaces sensibles de l'aire de jeu. «Pour la pelouse, je n'y peux rien, on y est pour rien. On va faire avec...», répondra Belmadi à cette crainte affirmée par un reporter algérien. Des changements tactiques à défaut d'hommes Des imprévus que le sélectionneur des Verts a pris en compte dans son plan de «sauvetage». En ce sens que des solutions nouvelles ont été envisagées à l'occasion des dernières séances d'entraînement que Belmadi a fermées à la presse et aux «curieux». Il est ainsi fait cas d'une redistribution des rôles au niveau de la ligne médiane et de la pointe de l'attaque avec l'incorporation de joueurs à même de surprendre par leur vitesse les défenseurs équato-guinéens. «Avant toute chose, on doit être plus chirurgical, plus tueur. Ce qui aurait été inquiétant ,ça aurait été de ne pas se créer des occasions. On n'a pas vraiment eu le temps de travailler de nouveaux trucs mais je leur ai surtout rappelé des points essentiels», laissait-il entendre sans vraiment citer des noms capables de porter ce schéma ce soir face à la Guinée équatoriale. L'éventuelle nouvelle absence de Ramiz Zerrouki est à ce titre une raison suffisante de voir Belmadi opter pour un joueur qui a le profil du joueur du FC Twente. Adem Zorgane pourrait présenter une sérieuse candidature pour assumer cette mission de transmission mais avec le retour de Bennacer, plus porté vers l'offensive comme Zorgane, il est difficile d'envisager cette «piste». D'autant plus que, l'expérience aidant, Sofiane Bendebka offre plus de crédit défensivement et offensivement parlant. Dans ce jeu de choix d'un milieu à trois pions, l'énigme Feghouli est aussi à mettre en relief. Revenu en catastrophe pour débuter la rencontre face à la Sierra Leone alors qu'il était quasi exclu qu'il y participe, le numéro 89 de Galatasaray a paru peu compétitif pour pouvoir soutenir Mahrez, Belaïli et Slimani sur le front de l'attaque. Et davantage moins performant à remplir un milieu de terrain qui semblait, aux côtés de Belkebla et Brahimi, vierge et abandonné au bon vouloir des hommes de John Keister. Pas bon de calculer Revenus sur terre, sonnés et déçus par ce semi-échec face à la Sierra Leone, les Verts ont compris qu'ils n'avaient plus d'autres alternatives que d'attaquer pour gagner. Et gagner dépendra non seulement du bon vouloir de Benlamri et compagnie mais aussi de la « bienséance » des équato-Guinéens. Sans oublier cette issue de l'autre match du groupe entre la Côte d'Ivoire et la Sierra Leone que Belmadi et ses hommes suivront avec attention. Un résultat autre que la victoire pour les Ivoiriens autoriserait les Verts à penser plus profondément à la finale du groupe prévue jeudi prochain. Ceci bien entendu dans le cas où ils parviennent à se défier de la Guinée équatoriale, ce soir, et si d'autre part, la Sierra Leone ne surprend pas les Eléphants. Ou encore si les Algériens coincent à nouveau aujourd'hui au risque de compromettre sérieusement leurs chances de passer au prochain tour. Hier, lors de sa longue conférence de presse, Belmadi n'a pas fait dans la perspective, préférant se concentrer sur le rendez-vous de ce soir. «L'état d'esprit est tourné vers un succès sur ce 2e match, ce sont les ingrédients qu'on va mettre dans cette rencontre. Elle s'annonce peut-être plus difficile que la première. On a toujours l'objectif de l'emporter bien évidemment», déclarait-il en substance. Avant de convenir à rappeler l'objectif avoué des Verts durant cette Coupe d'Afrique. «Vous connaissez notre objectif. Nous sommes confiants. Ce n'est pas un match nul (face à la Sierra Leone, ndlr) qui va changer ça. C'est à nous de gagner, de donner plus, de faire plus d'efforts et essayer de garder notre titre. On va tout donner pour le faire». M. B. Il vit sa première expérience internationale hors-Concacaf Le Guatémaltèque Mario Escobar au sifflet Cette rencontre sera dirigée par l'arbitre guatémaltèque Mario Alberto Escobar Toca (35 ans), arbitre international depuis 2013, assisté du Camerounais Elvis Guy Noupue Nguengoue, et du Tchadien Issa Yaya (Tchad), alors que le quatrième arbitre est le Botswanais Joshua Bondo. L'arbitre guatémaltèque qui avait déjà officié lors de la première journée de cette CAN le match du groupe B Zimbabwe- Sénégal (0-1) est le premier de son pays à faire partie des arbitres désignés pour un tournoi final de la CAN. Considéré comme le numéro 1 de la zone Concacaf, Mario Escobar qui a obtenu son badge Fifa en 2013 est bien parti pour figurer dans le gotha des arbitres qui seront choisis pour arbitrer lors de Qatar-2022. Il a déjà à son compte des participations à des épreuves régionales (Ligue des champions de la zone Concacaf, Gold Cup et qualifications au Mondial-2022). Il est également retenu pour la Coupe du monde des clubs à Dubaï.Ce n'est pas la première fois qu'un arbitre du Guatemala officie un match de l'équipe algérienne. En 1982, lors du Mondial espagnol, son compatriote Romulo Mendez Molina était au sifflet de la rencontre Algérie- Chili (3-2) disputée à Oviedo comptant pour la troisième journée du premier tour. C'était sa première participation à une phase finale d'une Coupe du monde lui qui avait été retenu pour des matchs de qualification dans sa zone (Concacaf) pour le Mondial-1978 et les Olympiades de 1976. Il reviendra quatre ans plus tard lors du Mondial du Mexique pour officier le match Algérie-Brésil à Guadalajara (0-1). Dans les deux tournois, l'EN a été éliminée. Gageons que son héritier portera chance aux hommes de Belmadi. M. B.