Le Mouvement de la société pour la paix entend retrouver sa place au Conseil de la Nation qu'il a perdue depuis des années. Le mouvement islamiste vise, ni plus ni moins, que d'avoir un groupe parlementaire. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Absent du Conseil de la Nation, le Mouvement de la société pour la paix veut y faire une entrée plus que symbolique. Ceci en briguant tout simplement au-delà d'une dizaine de sièges, ce qui lui permettra de constituer un groupe parlementaire au sein de la Chambre haute du Parlement. Une chambre au sein de laquelle les deux partis du pouvoir, le parti du Front de libération nationale, avec 47 sièges, et le Rassemblement national démocratique qui en compte 44 en plus du tiers présidentiel qui comptabilise 44 autres sièges dont beaucoup en sont issus, détiennent la quasi-majorité. Seul le Front des forces socialistes est présent, lui qui occupe 4 sièges (ceux des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa), alors que 5 sièges restent vacants. C'est ce que nous affirmait, hier dimanche, Ahmed Sadok, membre du bureau national du mouvement islamiste. Sans donner de détails sur l'étendue de la participation du parti au scrutin prévu le 5 février prochain, notre interlocuteur soutient que les candidats partants, retenus à l'issue de primaires organisées la semaine écoulée, ont déposé hier dimanche leurs dossiers de candidature. «Nous visons plus d'une dizaine de sièges, ce qui nous permettra de constituer un groupe parlementaire», soutient-il. Pour y arriver, le cadre dirigeant du MSP dit compter sur l'assez large collège électoral du mouvement, constitué de 1 820 sièges au niveau des APC (Assemblées populaires communales) et 260 autres au niveau des APW (Assemblées populaires de wilaya). Des élus locaux issus des élections locales anticipées du 27 novembre dernier, en plus de ceux d'autres partis, notamment ceux du frère ennemi, le mouvement El Binaa là où ce dernier ne présente pas de candidats, sur qui pourrait compter le mouvement que préside Abderezzak Makri. Ce dernier caresse le rêve de constituer ce groupe parlementaire au sein du Conseil de la Nation à même d'incarner la seule et unique voix de l'opposition au sein de la Chambre haute du Parlement comme c'est le cas au niveau de l'Assemblée populaire nationale. Seulement, Sadok dit nourrir de «sérieuses craintes quant à l'immixtion, encore une fois, de l'argent sale, dans le processus électoral comme cela a toujours été le cas». Avec ses 2 080 élus locaux, le MSP assure la présidence de deux APW (Biskra et el Méghaïer), ainsi que celle d'une centaine de communes. M. K.