En dépit des verdicts définitifs des tribunaux administratifs d'appel, les partis engagés dans la course électorale du 27 novembre prochain étaient, encore hier, dans l'ignorance, pour un grand nombre d'entre eux, de l'étendue définitive de leur participation. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Aucun, ou presque, des responsables partisans contactés, hier, pour ceux ayant daigné nous entretenir, n'a été capable de livrer des données exactes de la participation de leurs partis. Ceci en dépit des verdicts définitifs rendus par les tribunaux administratifs d'appel concernant les nombreux recours introduits et inhérents aux cas de rejet des dossiers de candidature, nos vis-à-vis se contentant de données approximatives. Comme c'est le cas du coordinateur de l'instance présidentielle du Front des forces socialistes. Hakim Belahcel, qui était en route pour Béjaïa où il devait présider, dans l'après-midi, une cérémonie de prestation de serment des candidats du parti au niveau de la wilaya, affirme que le vieux front devra participer avec sept listes pour les Assemblées populaires de wilaya (Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Constantine et Oum-el-Bouaghi) et près de 145 autres listes pour les Assemblées populaires communales. Une moisson «symbolique» puisque loin de celles que le parti avait l'habitude de présenter à l'occasion des précédentes consultations électorales du genre, le parti manquera nombre de circonscriptions électorales dans son fief que constituent les wilayas de Kabylie où bien de structures locales du parti se sont opposées au principe de participation arrêté, le 10 septembre dernier, par les membres du conseil national du parti. «Notre mot d'ordre de participation à ces élections est d'essence politique au vu de la conjoncture grave que traverse le pays», explique Belahcel qui fait part de certains recours qui n'ont pas abouti, notamment à Béjaïa. Autre parti, le Rassemblement national démocratique qui ne sera présent qu'au niveau de près de 1 100 communes et 52 wilayas. Autrement dit, le parti tord le cou, cette fois-ci, à une tradition qui a voulu qu'il couvrait presque la totalité des circonscriptions électorales. Lui aussi a subi «dans sa chair» les conséquences de l'article 184 de la loi électorale avec, dit-on, de nombreux recours concernant des rejets de candidatures n'ayant pas abouti. Il en est de même chez le grand frère ennemi, le parti du Front de libération nationale qui sera absent, dans une première «historique», dans près de 300 communes dont certaines à très forte symbolique comme Annaba, Constantine, Tizi-Ouzou et Alger-Centre et ne présentera pas de listes dans cinq wilayas dont Oran, Naâma et Meghaïer. Ceci dit, et en dépit de ces nombreuses défections, le vieux front du pouvoir qui, lui aussi, a subi de plein fouet le «diktat» du fameux article «184» tant décrié, est, néanmoins, le seul parti à couvrir le plus grand nombre de circonscriptions électorales comme cela a été toujours le cas. Chez le mouvement El Binaa, on considère l'étendue de la participation à ce prochain scrutin «acceptable». Une participation qui consiste en près de 500 listes APC et 46 listes APW, soutient le chef du groupe parlementaire du parti islamiste. Une «prouesse», se réjouit Kamel Benkhellouf qui soutient que, pour une première participation du parti à un pareil scrutin, la moisson est «plutôt acceptable». Un taux de participation qui aurait pu être plus «significatif», n'était le contexte du déroulement de ces élections mais surtout, insiste-t-il, le «désastre» provoqué par l'alinéa 7 de l'article 184 de la loi portant régime électoral. Une disposition qui, selon lui, a été à l'origine de nombreux rejets de dossiers de candidature, voire de listes entières de candidats. M. K.