Les transporteurs privés activant sur les lignes urbaines de la ville de Mila sont entrés en grève depuis hier lundi. Les lignes urbaines au nombre de cinq, desservies par ces transporteurs privés, ont été paralysées suite à ce mouvement de protestation. Des centaines de citoyens originaires des cités périphériques sont restés en rade faute de moyens de transport. En effet, les dizaines de transporteurs assurant les liaisons urbaines à l'intérieur de la ville de Mila sont entrés en grève illimitée, mettant à rude épreuve la population des cités de Sennaoua, d'El-Kherba, de la DNC et de Sidi-Segheir. Les grévistes revendiquent principalement l'annulation des pénalités prononcées contre eux dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19, ainsi que la suppression des restrictions concernant le nombre de passagers à bord. Les grévistes assurant la liaison entre le centre-ville et la cité DNC nous ont révélé, lors de notre passage à l'aire de stationnement qui leur est réservée : «Nous poursuivons notre grève jusqu'à la satisfaction de nos deux revendications, à savoir la suppression des amendes que la police nous a collées pour non-port de la bavette et de toutes les restrictions inhérentes à la réduction du nombre de voyageurs à bord.» La grève des transporteurs privés a été une aubaine pour les taxieurs clandestins qui se sont rués sur les arrêts de bus, proposant leurs services aux citoyens en rade à des tarifs exorbitants. Kamel Bouabdellah