Et pour preuve, des dizaines de transporteurs assurant les dessertes urbaines de Mila, près de 130, selon certaines estimations, ont débrayé à leur tour, hier. Aux dires de quelques transporteurs assurant certaines lignes à l'instar de celles d'El Kherba, de la cité des 300 Logements, de Senaoua et de Sidi Seghier, le mouvement de protestation est une réponse aux responsables de la direction du transport qui projettent, en application d'une décision ministérielle, de renforcer ces destinations. Un autre opérateur dépité s'insurge en déclarant: «Il est inconcevable d'ouvrir de nouvelles lignes, sachant que la plupart des itinéraires sont déjà saturés. L'on cherche manifestement à compromettre notre gagne-pain. C'est du bricolage, sinon de la mauvaise gestion». A l'heure de la remise de ce papier, l'on apprend de sources concordantes que des représentants de la corporation sont en pourparlers avec le wali et la responsable du département du transport. Il y a lieu de rappeler que les exploitants des lignes intercommunales et inter wilayas, dont le nombre avoisine les 300, ont entamé, hier, leur 3e jour de grève, en guise de protestation contre la limitation à 5 minutes du temps d'arrêt au niveau des quais. Pour certaines autres régions, le mouvement de protestation est à son 7e jour. A noter également qu'une file interminable de véhicules: J9, Karsan et Toyota, a pris possession du boulevard abritant le siège de la wilaya, laissant en rade des centaines d'usagers.