Un nourrisson de 10 semaines est décédé lundi suite à une infection au Covid-19 à l'hôpital de Rouiba. C'est ce qu'a confirmé une source relevant de cette structure qui précise que le bébé était arrivé avec une forte fièvre à laquelle il n'a malheureusement pas survécu. Mais à ce moment, personne n'avait soupçonné que c'était à cause du virus. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La même source a expliqué que certains détails échappent encore à l'ensemble du personnel du service. «Mais on sait que c'est l'autopsie qui a finalement révélé que le bébé était porteur du Covid-19.» Il semble également que le nouveau-né «n'avait pas de problème de santé ou une quelconque autre maladie». Selon les déclarations de Kamel Djenouhat, chef de service du laboratoire central à l'EPH Rouiba, à la radio chaîne 3, «le diagnostic n'a pas pu être posé à temps». «ce n'est qu'après l'autopsie que le décès dû au Covid-19 a été confirmé», a-t-il souligné. On nous a affirmé dans ce registre, que c'est la première fois qu'un nourrisson décède du Covid, soulignant que les cas de complications chez cette catégorie de population touchée par le Covid-19 sont plutôt «peu fréquents». Sur la question de la menace du variant omicron sur les nourrissons ou les enfants en général, les professionnels indiquent qu'un certain nombre de cas de décès de nouveau-nés dus au Covid a été recensé à travers le monde mais le phénomène reste «rare». Le docteur Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik, précise que «l'une des spécificités du variant omicron est qu'il touche toutes les tranches d'âge. Il explique, cependant, qu'il est plus fréquent de voir chez les nourrissons «des formes asymptomatiques du Covid». Mohamed Yousfi souligne, cependant, que depuis le variant omicron, «on a davantage de nourrissons et d'enfants atteints du Covid qui développent des symptômes plus prononcés, ce qui n'était pas le cas avec l'autre variant. Toutefois, fait-il savoir, «les cas de décès ou même l'apparition de complications graves de la maladie restent rares chez les petits». Dans ce sillage, le professeur Chabani Mustapha constate, en effet, qu'un «nombre plus important d'enfants sont infectés dans la vague actuelle». Certains nécessitent une prise en charge. Il rappelle d'ailleurs que plusieurs pays, comme les Etats-Unis ou le Qatar, ont signalé «des décès de nourrissons suite à des complications liées au Covid». C'est un fait «totalement inédit», car, en général, «les cibles privilégiées du virus sont les personnes âgées ou encore celles qui présentent des comorbidités». Mustapha Chabani tient, par ailleurs, à préciser que cela reste «relatif», dans la mesure où ce n'est pas systématique. «Rares sont les enfants et les nourissons qui développent des formes graves ou qui décèdent du variant omicron», rassure-t-il. «Le décès du nourrisson qui, hélas, a succombé des suites du Covid à l'hôpital de Rouiba montre que ça peut arriver, c'est sûr, mais ça reste rare», a insisté le professeur. Par ailleurs, il appelle les parents à la vigilance et à «garder leurs enfants à la maison en cette période de recrudescence des cas de contamination». M. Z.