L'enseignement supérieur a enregistré une pause d'une semaine marquée par la suspension des cours et le report des examens, en raison de la situation sanitaire jugée d'inquiétante. Dans le cas où la décision de reprise des cours ne sera pas retenue au cours de la réunion de jeudi, c'est l'option du mode d'enseignement à distance pour le second semestre qui sera décidée pour la reprise des cours à partir de ce dimanche. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) - Pour rappel, le secteur de l'enseignement supérieur a été sévèrement frappé par les effets de la 4e vague de la Covid-19. Des centaines d'étudiants ont été contaminés notamment dans les grandes universités. C'est le DG des enseignements et de la formation supérieurs au ministère, Boualem Saïdani, qui l'a expliqué hier mercredi sur les ondes de la Chaîne 3. Les chiffres sont inquiétants, d'autant plus que la campagne de vaccination a enregistré des résultats mitigés. Chiffre à l'appui, il dira que 20% parmi la communauté des enseignants sont vaccinés, 35% pour les travailleurs du secteur, mais, il estime qu'il est «inquiétant» de constater que 4% seulement des étudiants sont vaccinés. Le même responsable assure que «l'université ne ferme pas ses portes mais elle suspend ses activités partiellement» vu l'évolution de la pandémie, et eu égard à la décision des pouvoirs publics. «Nous avons donné le pouvoir d'appréciation aux chefs d'établissement pour prendre les mesures qui s'imposent afin de préserver la santé de la communauté universitaire», dira-t-il. Avant de rappeler que les établissements universitaires dans 10 wilayas du pays n'ont pas été affectés par les effets de la pandémie. En même temps, il fait savoir qu'au niveau des grandes universités dont le nombre des étudiants dépasse les 25 000, «nous avons enregistré effectivement des centaines de cas». «Nous profitons de la période de suspension des cours pour procéder à la désinfection des lieux, mais aussi se réunir pour prendre un certain nombre de décisions», explique le DG des enseignements et de la formation supérieurs, citant l'évaluation du taux des contaminations et la mise en place de l'enseignement à distance. Pour le report des examens, Boualem Saïdani se montre optimiste, déclarant que «nous sommes à la fin du premier semestre et la plupart des universités, en période d'examens, ont presque clôturé le semestre». Plus explicitement, il dira que «le premier semestre est pratiquement bouclé dans la majorité des établissements. Plus de 80% des universités ont terminé les enseignements du 1er semestre et plus de 90% sont en train de faire leurs dernières séries des examens». Pour ce qui est des répercussions de la suspension des cours, le responsable du ministère de l'Enseignement supérieur rassure les étudiants et promet des mesures «apaisantes». En d'autres termes, pour les étudiants qui n'ont pas eu la possibilité de faire leurs examens, il suffit «juste» de présenter un certificat médical, et non le recours aux tests sérologiques, jugés onéreux, selon le même responsable. Aussi, il annonce aux étudiants absents aux examens qu'ils auront droit à des examens de remplacement et non de rattrapage. Ce qui équivaut à un examen «reprogrammé en cession normale», et «qui n'influe en rien sur le mode de classement de l'étudiant». Enfin, dans le cas où la décision de reprise des cours sera retenue pour ce dimanche, Boualem Saïdani dira que toutes les mesures sanitaires seront prises au niveau des amphithéâtres, du transport et de l'hébergement. A. B.