En revoyant le Sénégal jouer en finale de la CAN, je me suis bêtement posé cette surprenante question : «Mais comment donc avons-nous pu gagner cette mécanique bien huilée doublée d'une terrible force de frappe ?» La réponse coule de source : ou nous étions les plus forts ou alors les plus chanceux ! Dimanche soir, l'Egypte a manqué de chance. Tout s'était pourtant déroulé selon le scénario souhaité par les Egyptiens qui ont vaillamment résisté à la furia sénégalaise. L'équipe de Sadio Mané sera particulièrement dangereuse dès les premières minutes de la partie. Mais le grand Gabaski, rempart infranchissable, veillait au grain. Même sur un penalty tiré par la star Mané ! L'Egypte voulait arriver à la mi-temps avec un score vierge. Elle réussit à y parvenir et pu effectuer alors les changements qui lui apporteront plus de consistance offensive. Trezeguet, Marian et Zizo vont donner une autre image du jeu des Pharaons qui sont plus à l'aise en attaque grâce à un milieu batailleur à souhait. Des buts tout faits sont ratés par les Pharaons en fin de partie. Les prolongations arrivent et l'on pense à ce moment-là que tout sourit à l'Egypte. Mais ces deux mi-temps de 15 minutes vont donner des sueurs froides aux supporters rouge et noir. Des banderilles dangereuses sont lancées par Deng et Mané alors que Marwan sera contré par l'excellent gardien sénégalais. Aux tirs au but que l'on pensait favorables à Gabaski, ce fut la grande surprise. Ratages égyptiens et explosion de joie sénégalaise. Les images nous rappellent des souvenirs émouvants quand d'autres joueurs habillés de vert et de blanc furent secoués par la même contagieuse allégresse sous les feux d'artifice qui illuminaient la nuit cairote. L'Egypte pleure mais elle saura se consoler avec son palmarès de sept titres, record loin d'être égalé. Quant au Sénégal, il aura toute la nuit tropicale pour fêter ce sacre tant attendu. A peine remises de leur émotion, les deux formations devront pourtant rapidement se remettre au travail en vue de préparer les deux confrontations qui les attendent pour la qualification à la Coupe du monde. D'ici là, Queiroz et Cissé auront eu tout le temps de visionner et révisionner le film de cette passionnante finale. M. F. P. S. : c'est la fin des CanCan 2022. Merci d'avoir suivi ces modestes comptes-rendus. À la prochaine occasion pour parler encore foot ! Faites vos remarques ici : [email protected]