Ce jeudi, le MC Alger bouclera sa phase «aller» en allant défier la JS Kabylie dans son antre du 1er-Novembre à Tizi-Ouzou, en mise à jour du championnat. Les saisons se suivent et se ressemblent au sein du club doyen. Sur le plan de la gestion, avec des crises cycliques et multiformes, et des résultats, l'équipe mouloudéenne ne parvenant jamais à enchaîner deux-trois bonnes performances depuis l'entame de cet exercice. Les deux défaites successives, au stade du 5-Juillet contre l'ASO Chlef, puis à Oran, face au MCO, ont réveillé les vieux démons autour d'un club qui se «structure» dans les sections lâchées par la Sonatrach et son défunt GSP mais dont la section football demeure un maillon faible emporté par des vents contraires. Au sortir d'une phase «aller» très moyenne, en dépit de quelques exploits (victoires contre le CRB et l'ESS), les capés de l'entraîneur tunisien Khaled Benyahia présentent un bilan chiffré, conforme aux moyens consentis lors de l'intersaison au cours de laquelle la direction du président Amar Brahmia a fait le pauvre en ne recrutant, sans avis technique préalable, que des joueurs de petites divisions. Peu coûteuse financièrement, cette option a, toutefois, beaucoup d'incertitudes. Ce n'est pas tant le niveau des joueurs recrutés qui fait débat mais la raison d'être d'un tel recrutement. En ce sens que plusieurs éléments ramenés en été n'ont pas encore été associés à l'effort collectif mené par Benyahia et ses hommes. Il s'agit entre autres des joueurs Attou (WAT), El-Houari (USMAn) et autre Litim (MCO) alors que des éléments de l'effectif de l'exercice écoulé à l'exemple de Merouani, Haif, Isla, Bassa et Rahmani ont été recalés chez la «réserve» et que, enfin, le défenseur Saâdou a été libéré en cours de route. Si l'aspect technique fait partie des prérogatives du staff technique qui a toute latitude de choisir les joueurs qu'il pense capables de répondre à ses attentes, il n'en demeure pas moins que ce même staff technique n'a pas été directement associé au recrutement estival. Réda Babouche, le seul à avoir été maintenu dans le staff laissé par Neghiz, a toujours nié une quelconque participation de sa part dans l'opération «recrutement», il est à se demander quelle était la partie «technique» sur laquelle les Mouloudéens ont choisi tels profils et pas d'autres. Aujourd'hui, tout le monde se demande comment se fait-il que la direction n'ait pas réussi à mettre la main sur des attaquants et des défenseurs axiaux, se permettant de recruter des joueurs là où les postes sont déjà pourvus (gardiens, milieux défensifs etc.). A telle enseigne que ces derniers temps, le capitaine-buteur de l'équipe, Abderrahmane Hachoud, est obligé de passer à droite depuis que le latéral gauche Ezzemani (ex-MCO) s'est blessé. Un flanc gauche qui a vu le départ de Brahimi (ESS) et de Lamara (Club Africain de Tunis) qui se sont succédé sur le couloir gauche, la saison dernière. Ce déséquilibre fort préjudiciable à l'équipe de Benyahia s'est matérialisé par une certaine fragilité (10 buts en 16 matchs) dont trois sur le seul match en déplacement face au CSC. Sur les sept autres buts encaissés, 4 l'ont été à domicile suite à des erreurs de débutants. Que dire alors du rendement offensif des Vert et Rouge (16 buts en autant de matchs) sinon qu'il est insignifiant. A voir la liste des buteurs mouloudéens, en l'occurrence Frioui (6), Zaïdi (3), Morsli (2), Belkhir, Abdelhafid, Rebiai, Esso et Hachoud (1 but chacun), il est à se demander à quoi auront servi les autres joueurs de l'équipe. Frioui a beau se présenter comme le buteur providentiel de l'équipe, sa performance aurait pu être meilleure s'il avait transformé toutes les opportunités qui se sont présentées à lui et si, par ailleurs, il avait bénéficié de suffisamment de soutien en attaque de la part de Tahar et Benbournane. Benyahia a, quant à lui, semblé limité dans ses choix. Sur les 16 rencontres qu'il a dirigées à la barre technique, il n'a pu compter réellement que sur un groupe de 20 joueurs (Chaâl, Hamidi, Ezzemani, Hachoud, Hadded, Ghezala, Saâdou, Rebiai, Touki, Esso, Boukambouche, Belkhir, Morsli, Benbournane, Zaïdi, Benyahia, Tahar, Frioui, Abdelhafid, Attou) sur un effectif composé de 27 éléments. M. B.