La fin des illusions pour le club centenaire qui perd ses challenges les uns après les autres. Eliminé en Coupe de la Ligue puis en Ligue des champions, le Mouloudia d'Alger ne terminera même pas la saison sur le podium et espérer revenir sur la scène internationale. La défaite d'Oran face au MCO qui mettait fin à trois matchs d'insuccès (élimination en Coupe de la Ligue, nul à domicile face à l'USMBA puis défaite à Relizane) était d'une affligeante logique pour les troupes de Nabil Neghiz. Sans conviction, les camarades du capitaine Hachoud se sont déplacés au stade Ahmed-Zabana pour accomplir une formalité. Face à un adversaire en plein doute, les joueurs de Neghiz ont longtemps subi, attendu, pour enfin offrir l'ouverture du score aux Hamraoua. «Ce n'est pas tant la défaite qui me fait mal», dira le coach des Vert et Rouge plutôt peiné par les «cadeaux» de ses défenseurs aux attaquants du MCO. La prestation de Nabil Saâdou ainsi que l'Ivoirien Isla a bouleversé les plans de l'axe défensif mouloudéen qui a ouvert des boulevards sur les deux flancs à Benhamou et Ezzemani. Les deux hommes de couloir d'El-Hamri ont pesé de tout leur poids sur une arrière-garde algéroise où le seul Hadded a été incapable de bloquer tous les rushs adverses tellement ses camarades de la défense semblaient avoir la tête ailleurs. Et ce n'était guère meilleur au niveau du secteur médian de l'équipe mouloudéenne. Brahimi, arrière gauche de métier reconverti en demi, a fait de la figuration devant les hommes de milieu alignés par Bouazza-Krachaï. Les Boutiche, Mellel et Bounoua ont pris toutes les balles qu'ils ont vite orientées sur leurs avants Mokrani, Benhamou et autre Nekkache. Brahimi et Isla n'auront ni l'opportunité de ratisser les ballons encore moins servir leurs attaquants par trop esseulés devant. Les Benaldjia, Belkhir, Frioui et Esso dont on ne connaît pas le véritable rôle qu'il assure au sein du Onze mouloudéen, ont couru derrière les longues transversales adressées par Lamara, Hachoud, Saâdou et Hadded. Sans vraiment inquiéter le portier Toual dont la première intervention dans ce match se situera à l'heure du jeu. Un moment choisi par Neghiz pour lancer ses dernières cartouches dans la bataille, notamment Tahar, auteur de l'égalisation intervenue suite à un centre au cordeau de Harrag. Ephémère bonheur pour un ensemble qui avait vraiment la tête ailleurs sinon comment expliquer cette nonchalance de l'axe défensif devant Nekkache qui réceptionnera le cuir, qu'il contrôlera de la poitrine avant d'exécuter un retourné devant Saâdou et Hadded spectateurs, ne laissant aucune chance à Chaâl pourtant si efficace auparavant sur des tentatives plus dangereuses de l'attaque du MCO. L'entraîneur du MC Alger ne justifiera nullement cet échec par l'état psychologique des joueurs, visiblement peinés par l'agression dont ont fait l'objet leurs anciens camarades (Bensaha, Rebiai et Allati) jeudi lors de la séance d'entraînement de la «réserve». «Nous avons offert la victoire à l'adversaire. Nous avons encaissé des buts qui pouvaient être évités avec un minimum de vigilance et de concentration et nous avons gâché des opportunités de mener à la marque par maladresses. Je ne pense pas que cette défaite ait un lien avec ce qui s'est passé jeudi», confie Neghiz qui semble de moins en moins convaincu de la possibilité de voir son team revenir à hauteur des autres postulants pour les places au podium. Avec 8 points de retard sur son bourreau de samedi, le Mouloudia d'Alger se doit d'abord de gagner le match de retard, mercredi face au PAC, puis celui de lundi prochain face au leader sétifien pour pouvoir espérer. Le vieux doyen n'en sera pas plus heureux ! M. B.