La JSK n�a pas r�ussi � reprendre le t�moin au TP Mazembe. Les Congolais disputeront le mois prochain leur seconde finale de suite. Les Canaris ont perdu leurs illusions � Lubumbashi, au match aller, en encaissant deux buts durant les cinq derni�res minutes. La JSK a accompli, malgr� cette triste �limination, un parcours remarquable. Elle a termin� la phase de poules en encaissant deux buts, un au Caire face au Ahly, et un deuxi�me � Port Harcourt face au Hearthland FC. Somme toute, la JSK a fait preuve de robustesse dans son compartiment d�fensif. Avec le passage en demi-finales, phase que les Kabyles n�ont jamais atteint depuis l�av�nement de la nouvelle Champions League, la mission des co�quipiers de Lamara Douicher devenait plus importante, plus d�licate. Face au champion sortant, le club de Moh-Ch�rif Hannachi avait justement besoin d�une d�fense de fer pour stopper l��lan d�une ligne offensive adverse particuli�rement euphorique durant ladite phase (8 buts en 6 rencontres). Le TP Mazembe a toujours r�alis�, au stade de la Kenya, le tarif maison (2 buts). En d�placement, hormis le succ�s ramen� de Harare face au Power Dynamos (0-2), les Corbeaux ont �t� aphones, respectivement � Tunis contre l�EST (3-0) et � S�tif devant l�ESS (0-0). Le 3 octobre dernier, pourtant, les prot�g�s de Lamine N�Diaye ont fait mieux face � la meilleure d�fense des tours pr�liminaires, celle de la JSK en l�occurrence. Cette derni�re a d�croch� � trois reprises, dont deux fois en cinq petites et fatidiques minutes. La bataille (perdue) de Lubumbashi aura �t� fatale aux joueurs d�Alain Geiger. Le technicien helv�te a admis avoir faut� ce jour-l�. Son boss �tait lui aussi du m�me avis. La JSK a �t� trahie par l�inexp�rience de certains de ses joueurs et de son entra�neur. Ce dernier semblait m�conna�tre le �terrain africain � en s�employant � jouer la carte de l�offensive au moment o� son �quipe pouvait se satisfaire du nul face aux Congolais. Ses changements manquaient de clairvoyance et ont pr�cipit� le retournement de situation devant un ensemble du TPM tr�s patient, puisque ses joueurs avaient cette exp�rience acquise sur les terrains d�Afrique et du monde pour faire la diff�rence le temps venu. Le club du richissime Mo�se Katumbi Chapwe avait plusieurs longueurs d�avance sur celui pr�sid� par M. Hannachi. D�abord sur le plan financier (le TPM vaut actuellement 100 milliards de nos centimes), de la gestion des �v�nements (les Congolais sont en Alg�rie depuis lundi dernier) et de l�exp�rience internationale (une dizaine d�internationaux au sein de l�effectif du technicien s�n�galais, N�Diaye). Le match de ce samedi soir s�est pourtant jou� sur de petits d�tails techniques. Le coach a align� un onze de d�part peu apte � assurer � l��quipe de remonter son handicap. Il a tabl� sur deux pointes (Asuka et Aoudia), alors qu�il n�a mis � leur disposition qu�un seul animateur, Tedjar en l�occurrence qui, pour le malheur des Kabyles, n��tait pas dans son �l�ment. Ce dernier a p�nalis� ses camarades de la ligne avant avec ses balles arr�t�es non cibl�es, toutes repouss�es par les longilignes d�fenseurs adverses. Sur les couloirs, Geiger n�a pas assur� l��quilibre vital � son team. Il a plac� deux hommes sur le couloir gauche (Oussalah et Nessakh) alors que le flanc droit �tait comme ce large boulevard d�peupl�, ou presque. L�abattage du seul Remache n�ayant pas suffi � perforer un c�t� gauche du TPM d�fendu par deux, voire trois �l�ments, tous des internationaux de surcro�t (les Congolais Nkulukuta et Kimwaki et le Zambien Singuluma). L�erreur de Geiger �tait, peut-�tre, d�avoir fait confiance � deux r�cup�rateurs (Douicher et Naili). Le premier, tr�s utile, qui a �t� rel�gu� au banc lors de la manche aller, paraissait g�n� par la pr�sence du second, trop brouillon, malgr� une hargne d�bordante qui lui a valu deux cartons suspensifs. La sortie de l�ex- Harrachi a quelque peu lib�r� le toujours jeune Douicher, dont la technicit� et la pr�sence physique auraient m�rit� un meilleur sort si Aoudia, Yalaoui et autre Yahia-Ch�rif avaient su se mettre l� o� il fallait, c�est-�-dire aux points n�vralgiques de la zone de conclusion. L�incorporation d�un milieu de la valeur du jeune El-Orfi aurait certainement eu un meilleur effet sur le jeu d�attaque des Kabyles. L�ancien joueur du PAC, qui a �t�, avant son remplacement � Lubumbashi, la plaque tournante des Canaris, aurait pu apporter sa vivacit� et ses percussions � une ligne offensive qui attendait d�sesp�r�ment les longues balles balanc�es dans les airs en vue de disputer les duels face aux gaillards du TPM. Il est vrai qu�outre l�exclusion de Naili, la JSK souffrait de la sortie pr�matur�e de son d�fenseur relanceur, Drissa Coulibaly, �galement tr�s utile dans les duels offensifs. De telles d�faillances tactiques ont pes� sur l�issue finale d�un match durant lequel les Kabyles n�ont pu r��diter leurs pr�c�dentes prestations faites de passes courtes, de changements de rythme, de passages par les couloirs et de d�viations ayant r�ussi � d�router les Egyptiens du Ahly et d�Al-Ismaily, ou bien les Nig�rians de Hearthland FC. S�il est, en d�finitive, juste d�admettre que la composante actuelle du club phare du Djurdjura dispose d�une marge de progression tr�s importante, il faut aussi reconna�tre qu�elle pr�sente des imperfections qu�il faudra corriger. L�avenir pour la JSK, c�est d�abord le retour dans la comp�tition nationale qui s�annonce, elle aussi, difficile mais �galement la participation � la coupe de la CAF, �preuve qui a souri par le pass� aux footballeurs de la cit� des Gen�ts.