Le rendement des secteurs de la jeunesse et des sports, de la culture et de l�emploi a �t� diversement appr�ci� par les �lus durant la derni�re session de deux jours de l�APW, qui a �galement fait le point sur la rentr�e scolaire et la formation professionnelle ainsi que sur les actions engag�es dans les domaines de la sant� et de l�action sociale. Jeunesse et sports : �un secteur � la tra�ne�. La formule est du P/APW qui ajoutera que Tizi-Ouzou compte parmi les wilayas du pays les moins dot�es en mati�re d�infrastructures sportives et de la jeunesse. Ce n�est pas la seule critique suscit�e par la pr�sentation du bilan exhaustif et optimiste du premier responsable du secteur, l�expos� de son rapport d�activit�s n�a pas trouv� beaucoup de supporters dans l�h�micycle o� les �lus n�ont pas �t� avares d�observations critiques, soulignant, notamment, des retards dans la r�alisation d�infrastructures, l�entretien et la r�habilitation de stades au niveau de certaines communes qui restent � faire, et les disparit�s entre communes en mati�re de dotation en infrastructures sportives de proximit�. Hadj Sa�d du RCD et Yadad�ne du FFS soul�veront le probl�me de la mauvaise r�partition des aires de jeux et des stades sur l�ensemble du territoire de la wilaya, mettant l�accent sur la tr�s forte concentration des investissements d�ploy�s par le secteur de la jeunesse et des sports au seul profit des jeunes du chef-lieu de wilaya et, quelquefois, � ceux des communes chefs-lieux de da�ra. Le rapport de la commission jeunesse, sport et culture fera un constat tr�s critique du secteur de la jeunesse et des sports dans la wilaya o� �aucune strat�gie de d�veloppement n�a �t� mise en place�, constate le rapport de la commission qui pointe du doigt la faiblesse des investissements dans le secteur. �Notre wilaya accuse un retard alarmant dans la prise en charge de sa jeunesse�, est-il encore �crit sur le rapport de la commission qui souligne, � son tour, la forte concentration des projets au niveau du chef-lieu de wilaya, n�gligeant de larges pans du territoire de la wilaya. �Plus de 50% des communes de la wilaya, en majorit� montagneuses et sans ressources, souffrent de l�absence d�infrastructures�, disent les membres de la commission jeunesse, sport et culture qui, tout en constatant qu�il est n�cessaire et urgent de consentir plus de moyens avec la mise en place d�un fonds sp�cial pour le d�veloppement du secteur�. Ils pr�conisent la rectification du tir dans le cadre du plan de d�veloppement en cours. �Les perspectives de d�veloppement � moyen terme doivent consister � r�tablir l��quilibre entre communes en mati�re d�infrastructures sportives et de la jeunesse.� Concr�tiser � moyen terme le principe d�une maison de jeunes par commune, donner la priorit� � la r�alisation de structures l�g�res de proximit� (maison de jeunes, CSP, foyers de jeunes), acc�l�rer les d�lais de r�alisation des projets en souffrance, appuyer l�effort d�am�nagement, r�habiliter et �quiper des stades de proximit�, font partie des propositions pr�conis�es pour redynamiser le d�veloppement du secteur des sports et de la jeunesse. D�autres pr�occupations seront aussi soulev�es dans le d�bat, � l�exemple de Hadj Sa�d du RCD qui interpellera le DJS sur les raisons qui retardent l�ouverture du nouveau stade d�Azazga, avertissant sur les risques de d�gradation de la structure, en raison de l�absence d�une cl�ture. Il s�inqui�tera, en outre, du sort des trois �quipes de foot de la ville qui, faute d�homologation et de normalisation du stade communal, font face � un probl�me de domiciliation. Une pr�occupation similaire a �t� pos�e par le Dr Msila du FFS qui demandera si des dispositions sont prises pour la r�habilitation du stade de Tigzirt dont la destruction a contraint, selon lui, l��quipe de football locale � un forfait de trois ans. Le m�me �lu du FFS demandera la construction d�une deuxi�me piscine aux normes olympiques qui contribuera, selon lui, avec la structure d�j� existante � booster la pratique de la natation dans la wilaya. Un autre �lu, Kellal, s�interrogera sur la pratique sportive dans la wilaya �Quel est, dira-t-il, le nombre de clubs dont dispose la wilaya et quel est leur classement ?� Hanouti du FLN demandera � quand l�ouverture du complexe sportif de proximit� (CSP) de Bouzegu�ne. Un autre �lu posera le probl�me du stade et du CSP de la commune d�Illilt�ne �laiss�s � l�abandon�. Le DJS qui, tout en r�cusant certaines critiques, reconna�t l�existence d�une r�alit� qu�on ne peut pas occulter. La disparit� entre communes en mati�re d�infrastructure s�explique par le probl�me des disponibilit�s fonci�res, selon le DJS qui reconna�t l�expression d�une forte demande en la mati�re. Il annoncera un programme de r�habilitation de six stades communaux dans le cadre du quinquennal en cours. Si l�ouverture du stade d�Azazga n�est pas � l�ordre, l�aire de jeux de proximit� sera, en revanche, bient�t livr�e annoncera le DJS qui estimera le volume des engagements pour la couverture de tous les programmes confondus effectu�s jusqu�au 31.08.2010 � 308 781 569 000 DA sur une autorisation de programme de 386 982 000 DA. Le taux de consommation est de 79,79%. Le dilemme des d�s�quilibres entre les communes Le probl�me qui consiste � �liminer les disparit�s en mati�re d�animation et de dotation en infrastructures de l�ensemble des communes de la wilaya, est revenu avec insistance dans les d�bats domin�s par les interpellations du RCD Pour les �lus du groupe RCD, la concentration de l�essentiel des programmes d�animation au sein de cet espace situ� dans le chef-lieu de wilaya ne doit pas servir de paravent au d�ficit en infrastructures et en activit� d�animation culturelle que connaissent la plupart des communes de la wilaya, feront observer les repr�sentants du parti de Sa�d Sadi qui s��taient montr�s critiques � l��gard d leur ex-camarade au sein du parti et actuel directeur de wilaya de la culture dont l�action a, quand m�me, trouv� des soutiens parmi les �lus du FFS ainsi que du FLN. Le repr�sentant de ce dernier parti n�a pas manqu� de pr�senter la maison de la culture comme un espace de rayonnement, par excellence, de la culture au niveau de la wilaya, contredisant, en cela, le chef de groupe du RCD pour qui �tout l�activit� culturelle de la wilaya est concentr�e, � dessein, au niveau de la maison de la culture�. Le m�me �lu qui pr�conisera une n�cessaire d�centralisation de l�activit�, en lib�rant l�initiative au profit d�autres intervenants, estime, parlant d�un d�ficit de r�habilitation des monuments et sites historiques, qu��il faut arr�ter de folkloriser l�histoire�, critiquant les initiatives en mati�re de protection du patrimoine historique, arch�ologique et culturel prises par le secteur de la culture qui a pr�sent� un bilan exhaustif des actions d�ploy�es dans ce domaine. Dans son diagnostic, la commission de l�APW en charge du secteur �met un certain nombre de recommandations, pr�conisant le red�ploiement des structures culturelles existantes � travers les actions suivantes : l�extension de la maison de la culture et son ouverture sur le monde associatif sans exclusive ; proc�der de concert avec les APC � la r�habilitation et � la redynamisation des centres culturels qui ne sont pas transf�r�s au secteur de la culture ; initier un programme de r�habilitation des salles de cin�ma de la wilaya qui se trouvent dans un �tat d�plorable ; faire l�inventaire de l�ensemble du patrimoine constitutif du parc de cin�ma de la wilaya dont il faut d�terminer la nature juridique et trouver les meilleures formules pour leur exploitation. La commission recommande, en outre, de proc�der l�inventaire exhaustif des sites patrimoniaux et arch�ologiques de la wilaya, et proc�der � leur r�habilitation et classification. R�pondant � l�essentiel des remarques et critiques des �lus, le directeur de la culture se d�fend de faire dans l�exclusion : �La maison de la culture est ouverte � l�activit� de toutes les organisation qui en font la demande.� Le projet d�extension de la maison de la culture est toujours en cours, selon le m�me responsable qui justifie le budget allou� � la r�habilitation de l�ex-th��tre communal Kateb-Yacine, transf�r� au secteur de la culture, par la qualit� des travaux engag�s. Quant au retard accus� dans leur finalisation, le directeur de la culture l�explique par la proc�dure de r�habilitation qui a n�cessit� l�intervention sur le site de 18 entreprises sp�cialis�es. En termes d�investissement, le directeur de la culture parle de 31 op�rations, tous programmes confondus, conduites par son secteur. Le montant engag� pour la couverture de toutes ces op�rations s��l�ve � 2 870 526 000 DA. La mise en place d�un sch�ma directeur de la culture dans le cadre de la promulgation en cours d�un texte de loi permettra de transf�rer les centres culturels et les salles de cin�ma au profit du secteur de la culture. L�am�lioration du fonctionnement de l�activit� au sein de ces structures n�cessite d�importants moyens financiers, selon le responsable en charge du secteur de la culture, lequel ne cache pas sa satisfaction quant � l�activit� d�ploy�e par la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Intervenant � la cl�ture des travaux de l�APW, le nouveau wali a promis de faire siens les engagements pris par son pr�d�cesseur. �La session m�a permis de m�impr�gner de ce qui se passe au niveau de la wilaya et d��valuer les secteurs qui ont �t� soumis � d�bat�, dira le wali qui rappellera la bagatelle des 360 milliards de dinars engag�s pour la couverture des investissements en cours. �Le traitement de ce montant se fera en concertation avec l�APW et permettra la prise en charge des dol�ances en mati�re de d�veloppement soulev�s durant cette session�, ajoutera le chef de l�ex�cutif pour qui �la mise en mouvement de cet investissement dans des conditions qui permettront d�atteindre un meilleur taux de r�alisations permettra la cr�ation de beaucoup d�emplois�, dira encore M. Bouazghi, mettant l�accent sur l�importance de la relation qui doit pr�valoir entre l�administration et les �lus : �L�action des P/APC est un maillon essentiel dans l�action de d�veloppement, il faut qu�ils se montrent disponibles et �viter les retards dans la consommation des cr�dits et la r�alisation des programmes de d�veloppement.�