L'Iran a demand� hier que la reprise des n�gociations avec les grandes puissances autour du dossier nucl�aire iranien controvers�, interrompues depuis un an, ait lieu en Turquie, consid�r�e par T�h�ran comme un alli� dans ce dossier. �Au cours des derniers jours, nous avons inform� nos amis turcs que nous sommes d'accord pour mener les n�gociations en Turquie�, a d�clar� le ministre des Affaires �trang�res Manouchehr Mottaki lors d'une conf�rence de presse. La chef de la diplomatie europ�enne Catherine Ashton, interm�diaire des grandes puissances sur le dossier nucl�aire iranien, a r�agi en affirmant qu'elle attendait une �proposition officielle de l'Iran� pour l'examiner avec les pays du groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de s�curit� de l'ONU plus l'Allemagne). Mme Ashton avait propos� au nom des 5+1 une rencontre � Vienne du 15 au 18 novembre. La Turquie a donn� son accord de principe pour accueillir les n�gociations, ont affirm� hier des sources diplomatiques turques. L'Iran et les 5+1 ont affirm� le mois dernier leur volont� de reprendre les discussions pour tenter de r�gler le conflit autour du dossier nucl�aire iranien, interrompues en octobre 2009 apr�s le rejet par l'Iran d'une offre d'�change de combustible nucl�aire. En demandant que les n�gociations aient plut�t lieu en Turquie, T�h�ran cherche � impliquer dans les n�gociations un pays consid�r� comme alli� pour contrebalancer le poids des pays occidentaux, selon les m�dias iraniens. Ankara a cosign� en mai, avec le Br�sil, une contre-proposition iranienne d'�change du combustible nucl�aire avec les grande puissances, pr�voyant l'envoi �en d�p�t� en Turquie de 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi en attendant qu'il soit �chang� contre du combustible produit par la Russie et la France pour le r�acteur de recherche de T�h�ran. Cette proposition a �t� ignor�e par les grandes puissances qui ont estim� que T�h�ran cherchait � gagner du temps pour �viter de nouvelles sanctions internationales. La Turquie et le Br�sil ont ensuite vot� contre une r�solution du Conseil de s�curit� de l'ONU renfor�ant le 9 juin les sanctions contre l'Iran, soup�onn� par la communaut� internationale de chercher, malgr� ses d�mentis, � se doter de l'arme nucl�aire. L'Iran et le groupe 5+1 doivent �galement se mettre d'accord sur la date et surtout le contenu des n�gociations. T�h�ran refuse, en effet, que les n�gociations soient concentr�es sur son dossier nucl�aire comme l'avait demand� Mme Ashton. �J'esp�re que nous arriverons prochainement � un accord sur la date et le contenu des n�gociations�, a d�clar� hier M. Mottaki, qui s'est dit, par ailleurs, �tr�s optimiste� sur un d�marrage rapide du dialogue. Les grandes puissances, qui souhaitent essentiellement obtenir que T�h�ran renonce � son programme d'enrichissement d'uranium, envisagent de leur c�t� de proposer une nouvelle offre d'�change de combustible nucl�aire. Selon le New York Times, une formule pr�voirait que l'Iran exp�die pr�s de 2 000 kg de son uranium faiblement enrichi en Russie et en France pour obtenir en retour du combustible hautement enrichi pour le r�acteur de T�h�ran. Selon le journal fran�ais Le Monde, les Etats-Unis envisageraient eux de proposer � l'Iran d'envoyer � l'�tranger 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi en �change de combustible pour le r�acteur de T�h�ran, mais aussi 2 000 kg en Russie o� il serait transform� en combustible pour la centrale nucl�aire de Bouchehr, construite par les Russes et qui doit d�marrer prochainement. La Russie s'est engag� � livrer le combustible de la centrale pendant dix ans. Washington demanderait aussi � l'Iran de livrer les 30 kg d'uranium enrichi � 20 % qu'il a accumul�s depuis le lancement de la production d'uranium hautement enrichi en f�vrier.