Cinq mois apr�s l�arriv�e d�eau dans les stations de reprise et les ch�teaux d�eau destin�s � l�alimentation de 14 communes du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, ouvre officiellement les vannes du cours d�une visite qui devait le conduire jusqu�� la wilaya de Bouira, o� il devait donner le coup d�envoi � l�alimentation des localit�s de Kadiria et Lakhdaria. Le retard pris par les travaux d�adduction dans cette wilaya motiverait l�inauguration officielle tardive du transfert d�eau du barrage de Koudiet Acerdoune vers le nord de la wilaya de Bouira et le sud de Tizi- Ouzou, laisse-t-on entendre. On se serait donc avis� de ne pas froisser outre mesure les autorit�s et la population de la r�gion en annon�ant, de mani�re officielle et publique, la mise en service, au cours du Ramadan dernier, des ouvrages et r�seaux achev�s pour la plupart depuis le d�but de juillet dernier. La mise en service officielle devait se faire au m�me temps pour les deux wilayas, c�est d�sormais chose faite depuis ce dimanche 21 novembre. La r�alisation des cha�ne d�AEP vers Tizi-Gheniff, Dra�-El-Mizan, Boghni et Ouadhias � partir du barrage de Koudiet Acerdoune, ouvrage grandiose de 640 millions de m�tres cubes situ� sur le territoire de la wilaya de Bouira, int�resse par moins de 14 communes au sud de Tizi-Ouzou et leurs populations qu�on estime � 226 000 habitants � l�horizon 2030 et qui auront 57 500m3 jour � leur disposition. A travers la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre a ouvert symboliquement les vannes d�j� en fonction depuis le premier jour du Ramadan dernier, soit plus d�un mois apr�s la mise en service de la gigantesque station de traitement de Kadiria et les stations de reprise de la gare Aomar et de Tizi-Larba�, aux limites des deux wilayas, qui alimente tout le flanc sud de Tizi-Ouzou, soit les communes de Mekira, Tizi- Gheniff, Dra�-el-Mizan, Frikat, A�n-Zaouia, Bounouh, Boghni, Assi- Youcef, Mechtras, Souk-el- Tenine, Tizi-Netlata, A�t- Bouadou, Ouadhias, Agouni-Gueghrane. Dix d�entre ces communes sont raccord�es et mises en service. Les quatre autres, � savoir Agueni- Gueghrane, Tizi-Netlata, A�t- Bouadou et une partie de Boghni (Beni Mendes et Beni Kouffi) connaissent des taux d�avancement de 20 � 40%. On notera que le programme de la visite de Sellal ne s�est pas du tout int�ress� aux projets qui sont la pr�occupation de la population dont les barrages de Sidi-Khelifa, dans la r�gion d�Azefoun, et surtout celui de Souk-Netlata qui fait souvent l�actualit� locale. Plus de 200 familles expropri�es attendent depuis 30 ans, plus particuli�rement depuis l��valuation contest�e de leurs biens effectu�e en 2003, une solution d�finitive � leur probl�me. Il s�agit, entre autres, d�une actualisation juste et �quitable de leurs terres, oliveraies, habitations et autres biens. On parle d�une d�localisation qui prend en charge tous les aspects mat�riels et immat�riels de leur existence bloqu�e depuis 1979 avec interdiction d�investir quoi que soit sur le site entra�nant des dommages inestimables pour chaque famille vis�e par l�expropriation. Questionn� � ce propos, le ministre s�est montr� quelque peu �vasif. �On ne peut pas indemniser et reloger en m�me temps, nous nous r�f�rons � l��valuation des domaines et, dans ce cadre, nous sommes pr�ts � donner le maximum�, a-t-il r�pondu aux journalistes et au pr�sident de l�association des expropri�s notant, par ailleurs, que l�administration est en pr�sence d�autres interlocuteurs mieux dispos�s � l��gard de son �valuation. Les m�contents sont invit�s � faire valoir leurs droits devant la justice, selon le ministre qui feint d�ignorer tout ce que cela implique comme difficult�s, d�penses insupportables et lenteurs interminables. Compte tenu de tout cela, les concern�s refusent d�aller en justice pour mettre en jeu leurs propres biens, ils continuent � revendiquer 500 m2 de terrain et une habitation extensible pour chaque famille expropri�e ainsi qu�une indemnisation actualis�e. Confi� derni�rement � un groupe turc, le barrage de Souk N�tleta n�est pas, � l�allure o� vont le choses, sur le point de d�marrer. Outre les exigences des expropri�s, il y a d�autres contraintes � lever, telle la d�localisation de 5 cimeti�res de communes limitrophes, la d�viation de la RN 25 et du chemin de wilaya 128 sur une quinzaine de kilom�tres, le d�placement de la ligne �lectrique de haute tension� Faudra-t-il attendre l�ach�vement de la nouvelle RN 25 pour entamer ce barrage devenu trop vieux avant son lancement sur le terrain ?