�Aujourd'hui, je peux vous dire que l'arbitre Abid Charef est venu nous casser ! Cet arbitre a �t� bien pr�par�, je sais que la JSK payera cher � cause de moi, donc je ferai une assembl�e g�n�rale et je pars. J'irai voir le wali de Tizi-Ouzou pour lui annoncer mon d�part de la JSK. De toute fa�on, �a ne peut plus marcher comme �a ! Je sais que si je reste, ils feront tout pour enterrer la JSK, donc il est pr�f�rable que je parte.� Ce sont les propos, � chaud, tenus par le chairman de la JSK, Moh-Ch�rif Hannachi, � la fin du match JSK-CRB, mardi � Tizi- Ouzou, conclu par un r�sultat nul et des jets de projectiles d�une foule plut�t m�contente de la production des joueurs d�Alain Geiger que par l�issue finale de ce classique du championnat. Une d�mission, une �ni�me doit-on rappeler, qui �tait dans l�air, tant le boss des Canaris pr�parait l�opinion sportive kabyle � une telle �ventualit� depuis quelques mois. Fatigu� par deux d�cennies de gestion faite de gu�guerre men�e � l�opposition mais aussi aux structures de football (FAF, LNF), Moh- Ch�rif Hannachi part, cette fois-ci, � un moment o� il �tait attendu qu�il apporte des preuves concernant les accusations port�es � l�encontre du pr�sident de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce dernier, par le truchement du bureau f�d�ral, confirme son intention de tra�ner Hannachi devant les tribunaux. Accus� d�avoir propos� l�arrangement du match Ahly du Caire-JS Kabylie comptant pour la 4e journ�e du tour des poules de la C1 africaine, Raouraoua a jur� de faire payer au premier responsable de la JSK son �arrogance�. Hier, lors du bureau f�d�ral convoqu� au retour de hadj Raouraoua des Lieux Saints, le �sujet� r�v�l� au d�but de ce mois de novembre �tait longuement d�battu. C��tait, d�ailleurs, le principal th�me de ce BF improvis�. Le pr�sident de la Ligue nationale, Mohamed M�cherara, �galement vice-pr�sident de la FAF, dont l�instance avait sanctionn� le pr�sident de la JSK � deux ans de suspension de toute activit� a pr�sent�, hier, aux membres du bureau f�d�ral un rapport d�taill� sur cette affaire. Hannachi a trop dit� Selon des sources concordantes, la FAF et la LNF ne comptent se suffire de priver Hannachi d�exercer des activit�s au sein de la JSK. �Ce qu�il a d�clar� rel�ve, d�sormais, de la comp�tence de la justice et nous comptons lui faire payer ses assertions mensong�res qui portent pr�judice � la cr�dibilit� des structures de gestion du football en Alg�rie. Maintenant, il doit apporter ses preuves�, nous confiera un membre du BF qui a requis l�anonymat. Selon notre interlocuteur, Moh- Ch�rif Hannachi a lanc� ses attaques suite � des �injonctions� faites par les adversaires de Mohamed Raouraoua. Ce dernier, qui a refus� de commenter les accusations port�es � son encontre par Hannachi, a laiss� entendre que cette affaire ne sera pas �touff�e comme certains dossiers �class�s� par le pass� se rapportant � des faits gravissimes commis par le boss du club kabyle. C�est l�histoire de l�arroseur arros�, doit-on convenir. A en croire nos sources, �Hannachi aurait mieux fait de se taire�, car dans ce bras de fer avec le pr�sident de la FAF, �il a tout perdu�, assure-t-on de m�me source. �C�est pourquoi, explique-t-on encore, Hannachi songe � se retirer du milieu du football.� Le d�part de Moh-Ch�rif Hannachi de la pr�sidence de la JSK et de toute activit� li�e au club kabyle ne serait donc pas fortuit mais le fait d�une autre �injonction� faite � Hannachi par ceux-l� m�mes qui lui avaient conseill� de s�attaquer � Raouraoua. Intronis� en 1993 � la t�te du club de Djurdjura, Hannachi a r�colt� une coupe d�Afrique des coupes (1995), trois coupes de la CAF (2000, 2001 et 2002), une coupe d�Alg�rie (1994), quatre titres de champion (1995, 2004, 2006 et 2008). Ce qui fait de lui le plus titr� des pr�sidents de club en Alg�rie. En dix-sept ans de r�gne sous Hannachi, la JSK a connu de belles choses mais aussi des p�riodes de trouble, � l�instar des deux saisons pass�es (entre 2002 et 2004) par les Canaris loin de Tizi-Ouzou. Des pics de tension qui ont affaibli Hannachi, cible des attaques de toutes parts.