Sur sc�ne, elle �tait toujours souriante et cela t�moigne de sa bont�, sa gentillesse et de son caract�re affable. Son costume traditionnel et son langage distingu� lui donnent une certaine classe que nous voyons rarement, de nos jours, dans les concerts. Quarante ann�es sont pass�es depuis la disparition de Fadhila Dziria. En cette occasion, l�association les Amis de l�artiste Fadhila Dziria a organis�, samedi, un hommage � la grande chanteuse. Le programme de cette journ�e comportait plusieurs activit�s comm�moratives, principalement au niveau du th��tre de verdure Fadhila-Dziria situ� dans l�enceinte de l�Institut national sup�rieur de musique d�Alger (INSM). L�hommage a commenc� par une c�r�monie de recueillement et un d�p�t d�une gerbe de fleurs sur la tombe de l�artiste au cimeti�re d�El- Kettar � Bab-El- Oued. Au programme de cette journ�e figuraient, �galement, un d�p�t de fleurs au niveau du th��tre Fadhila-Dziria, le vernissage d�une exposition de photographies consacr�e � l�artiste, ainsi que la projection d�un film documentaire relatant la vie de l�interpr�te de l�inoubliable Ana touiri. Le film qui date des ann�es 1980 est r�alis� par Mohamed Lahbib Hachellaf. Pour Mme Radia Salmi, pr�sidente de l�association, cette journ�e a un caract�re �exceptionnel�, car elle est la concr�tisation d�un r�ve qu�elle caressait depuis plusieurs ann�es. Consid�r�e aujourd�hui comme une des plus grandes cantatrices alg�riennes, Fadhila Dziria (Fadhila Madani, pour l��tat civil) est n�e le 25 juin 1917 � Djenan Beit El-Mel, pr�s du quartier de Notre Dame d�Afrique � Alger. D�s son plus jeune �ge, elle montra un int�r�t pour la chanson en �coutant puis en essayant d�imiter cheikha Yemna, au sommet de son art � l��poque. D�couverte gr�ce � une �mission de Radio Alger, elle va, apr�s son d�part en France en 1935, chanter le �asri� (moderne) dans les lieux fr�quent�s par la communaut� maghr�bine et arabe. C�est � Paris qu�elle rencontra Abdelhamid Ababsa qui lui fait �couter plusieurs m�lodies en vogue en ces temps-l�. De retour en Alg�rie, elle va animer des soir�es de Ramadan au caf� de Hadj Mahfoud situ� dans la Basse-Casbah. Sur conseil de Mustapha Skandrani et de Mustapha Kechkoul, elle optera pour un genre musical traditionnel (le hawzi, plus particuli�rement) que nous lui connaissons tous aujourd�hui. Apr�s bien de p�rip�ties, Fadhila Dziria peut enregistrer sa premi�re chanson, Rachiq el-qad. Mais le grand succ�s sera Mel h�bibi melou� (paroles de Kechkoul et musique de Skandrani) enregistr� en 1949 chez Pacific. C�est � cette p�riode que Mahieddine Bachtarzi va l�engager pour animer la partie musicale des tourn�es de sa troupe (elle aussi �t� com�dienne de th��tre). Mais cette carri�re artistique prometteuse ne l�emp�cha pas de participer, avec sa s�ur Goucem, � la guerre de Lib�ration nationale et d��tre jet�e en prison � Serkadji pour collecte de fonds au profit du FLN. A sa sortie de prison, Fadhila Dziria d�cida de former son propre orchestre avec, notamment, Sultana Daoud dite Reinette l�Oranaise au violon et Goucem aux percussions. Apr�s l�ind�pendance, sa carri�re va conna�tre un nouveau d�part et elle restera au sommet jusqu'� sa mort le 6 octobre 1970 � Alger. Fadhila Dziria, c�est une voix et un style particuliers qui continuent � faire des �mules jusqu'� aujourd�hui. Sur sc�ne, elle �tait toujours souriante et cela t�moigne de sa bont�, sa gentillesse et de son caract�re affable. Son costume traditionnel et son langage distingu� lui donnent une certaine classe que nous voyons rarement, de nos jours, dans les concerts. Na�ma Dziria et Nadia Benyoucef, pour ne citer qu�elles, ont peut-�tre quelque chose de �l�h�ritage � artistique de Fadhila Dziria�