WikiLeaks, dont le fondateur Julian Assange est sous le coup d'un mandat d'arr�t international, se d�menait hier pour rester en ligne, alors que le pr�sident afghan Hamid Karza� �mettait des doutes sur l'authenticit� des notes diplomatiques am�ricaines publi�es par le site. Apr�s une br�ve interruption, l'adresse internet en Suisse du site WikiLeaks, qui publie depuis le 28 novembre des t�l�grammes diplomatiques am�ricains, fonctionnait de nouveau hier. �Deux heures apr�s la d�sactivation� de cette adresse par le fournisseur am�ricain de noms de domaine EveryDNS.net, �nous avons acquis un tas de serveurs DNS (syst�mes de noms de domaine) disponibles�, a annonc� le Parti des pirates suisse, qui soutient WikiLeaks au nom de la libert� sur internet. Il a aussi dress� la liste de 21 sites internet o� l'on peut consulter WikiLeaks. Beaucoup se trouvent en Europe. WikiLeaks, sp�cialis� dans la publication de documents secrets, embarrasse de nombreux pays, Etats-Unis en t�te. Il est vis� depuis plusieurs jours par des attaques informatiques massives. Ces cyber-attaques � qui pourraient �tre le fait d'�un acteur �tatique� selon Mark Stephens, l'un des avocats de Julian Assange � ont grandement perturb� l'acc�s � WikiLeaks. Qui plus est, le site pourrait �tre affaibli par la d�cision du service de paiement en ligne PayPal, bas� aux Etats-Unis, de bloquer les transferts financiers au b�n�fice de WikiLeaks. PayPal a justifi� vendredi soir sa d�cision par sa �politique commerciale (...) qui interdit l'usage du service de paiement en ligne pour encourager, promouvoir ou faciliter toute activit� ill�gale�. Au plan politique, le pr�sident afghan a mis en doute l'authenticit� des documents am�ricains. �Doit-on les croire, ou ne pas les croire... Je serais port� � ne pas les croire�, a-t-il d�clar� � Kaboul. Plusieurs notes publi�es cette semaine sont extr�mement critiques envers le chef de l'Etat afghan, d�crit comme �faible�, peu comp�tent et partie prenante d'un r�gime extr�mement corrompu. La �derni�re� livraison de t�l�grammes est aussi tr�s g�nante pour le gouvernement britannique. Ils indiquent que des membres �minents du gouvernement conservateur auraient promis aux Etats-Unis �un r�gime pro-Am�ricain� et plus de contrats militaires une fois au pouvoir, alors qu'ils �taient encore dans l'opposition, selon des c�bles diplomatiques obtenus par WikiLeaks et publi�s par le quotidien britannique The Guardian. Mais le pays le plus irrit� par la diffusion de ces documents reste sans aucun doute les Etats-Unis. La secr�taire d'Etat am�ricaine Hillary Clinton, qui a d�j� contact� des dizaines de dirigeants �trangers apr�s les fuites de WikiLeaks, a confi� hier qu'elle devrait poursuivre cet effort pendant �des semaines�, pour tenter d'apaiser des dirigeants exasp�r�s. Parall�lement, des tentatives pour limiter l'acc�s au site se poursuivaient hier aux Etats- Unis. L'arm�e am�ricaine a annonc� avoir mis en ligne sur le r�seau internet utilis� par ses troupes en Irak un avertissement contre la consultation des documents publi�s par WikiLeaks, dans le but de tenir ses soldats � l'�cart de ces r�v�lations. Le fondateur du site WikiLeaks aujourd'hui menac�, Julian Assange, est, quant � lui, vis� par un mandat d'arr�t international �mis par la Su�de, dans une affaire priv�e, mais dont les d�veloppements co�ncident avec la publication des notes diplomatiques secr�tes. M. Assange, un Australien de 39 ans, est recherch� dans une affaire de viol en Su�de et se trouverait actuellement en Angleterre. Son arrestation pourrait avoir lieu �la semaine prochaine�, a rapport� hier le quotidien britannique Times, citant des sources polici�res, apr�s que la Su�de eut compl�t� son mandat d'arr�t pour supprimer un vice de forme relev� par Scotland Yard.