Le Centre national de recherches pr�historiques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) organise un colloque international sous la th�matique �l�homo universalis dans le soufisme op�ratif�. Cet �v�nement se tiendra � partir d�aujourd�hui � la salle de conf�rences de l�h�tel Sabri, � Annaba. Les �ditions pr�c�dentes se sont d�roul�es � Mostaganem, Tlemcen, B�ja�a, Alger, Tizi-Ouzou et Djanet. Cette ann�e, Annaba accueille 50 conf�renciers venus de 22 pays (Russie, Kazakhstan, Maroc, Syrie, Turquie, Tadjikistan, Italie, Tunisie, France, Iran, Inde, la R�publique de Mac�doine, Ouzb�kistan, Jordanie, Y�men, Bulgarie, Liban, Suisse, Allemagne, Azerba�djan, Pakistan, Alg�rie). Les conf�rences tourneront autour de cinq principaux axes (le savant alchimiste Ab� al-�Abb�s Ahmed ben Al� al-B�n� ; l�homme universel ; la science de lettres ou le houroufisme ; l�alchimie en Islam et enfin le soufisme dans le monde) et seront suivies par un r�cital soufi proprement annabi, de l��cole spirituelle et musicale d�Annaba Issawa, ainsi que des chants de la troupe f�minine annabie. Renoncer � la recherche des biens mat�riels Il n�est pas facile de donner une d�finition globale du soufisme, la plus simple �tant qu�il est � la recherche de Dieu. Le soufi est une personne qui favorise les autres � elle-m�me, qui renonce � la recherche des biens mat�riels et qui s�interdit la th�saurisation. Le soufi con�oit avec puret� l�unit� divine, sans la vicier par une pens�e anthropomorphique, son objectif est d�atteindre la jonction avec son Cr�ateur, d��prouver son amour et de se consumer en Lui. Le soufi doit isoler une partie de lui en tant qu�humain, qu�il juge obscure, pour pouvoir atteindre un degr� �lev� de mysticisme, et se consacrer enti�rement � son but. Il existe sept degr�s, qui sont repr�sent�s par sept �mes : l��me charnelle ou l��tat d�inclinaison vers les d�sirs, l��me admonitrice ou l��tat d�amour, l��me inspir�e ou l��tat de la passion, l��me apais�e ou l��tat de l�union, l��me satisfaite ou l��tat de la transition, l��me agr��e ou l��tat de l��merveillement et, enfin, l��me r�alis�e ou l��tat de la permanence de Dieu, consid�r� comme le plus haut degr� du soufisme. Lors de ce colloque, le conf�rencier Abed El-Mona�m El-Aassmi El-Hassni, de la facult� de Ouargla, �voquera avec d�tails les sept �mes du soufisme. L��tymologie du soufisme reste un sujet � d�bat. Les th�ologiens avancent diff�rentes th�ories pour l�origine du mot soufisme. Les quatre th�ories les plus r�pandues sont safa, qui signifie puret� : le soufi est celui dont le c�ur est pur � l�intention de Dieu. Suff qui signifie banc : les caract�ristiques des soufis sont proches de celles des hommes du banc, ahlu as suffa, qui vivaient � l��poque du Proph�te. Saff, qui signifie premier rang : les soufis sont au premier rang devant Dieu. Et, en d�finitive, Sufqui signifie laine : les soufis portent des v�tements en laine. Dans la progression du soufisme appara�t le houroufisme. D�apr�s Za�m Khenchelaoui, le coordinateur scientifique du colloque, �le houroufisme marque le paroxysme de la m�ditation mystique sur l�alphabet. Le mouvement tire son nom de l�arabe hur�f (lettres). Il divinise les lettres et les nombres. Pour cette doctrine, les lettres sont au principe de l�univers. Dieu cr�a le monde au moyen de deux lettres (k) + (n) = (KN), ce qui signifie en arabe sois. Les lettres sont en rapport avec l�univers entier. Celles-l� m�me qui se lisent sur le visage et la main. � Ce colloque sera une fa�on de rendre hommage � l�illustre alchimiste annabi Ab� al-�Abb�s Ahmed ben �Al� al-B�n�, initiateur du houroufisme en Alg�rie, th�oricien en th�ologie, et auteur de plusieurs ouvrages, tels que Shams al-ma��rif al-kubr� (Le soleil de la gnose)et Manba� us�l al-hikma (Les Sources de la sagesse).Ses th�ories sont des sujets d��tude dans certaines universit�s am�ricaines. Ce qui rend plus qu�imp�ratif de faire conna�tre Cheikh El-Bouni dans son propre pays.